La tension monte d’un cran à Ford Blanquefort


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Publication PUBLIÉ LE 24/10/2008 PAR Nicolas César

Ce 24 octobre, à 22 heures, l’usine de Ford Blanquefort ferme pour 10 semaines. Les 1 600 salariés subissent de plein fouet les conséquences de la crise financière outre-atlantique, qui a fait chuter de façon encore plus importante leurs commandes. Ce matin, le Comité d’entreprise (CE) s’est réuni pour discuter des revenus des salariés pendant cette période d’inactivité. « Les représentants syndicaux ont demandé à la direction le maintien intégral des salaires, avec les primes, ainsi que le maintien du travail pour certains employés et le recours à des jours de formation », relate Francis Wilsius, le secrétaire du Comité d’entreprise. De son côté, la direction affirme étudier le problème de chaque salarié fortement touché par le chômage technique au cas par cas. En fait, « elle est restée sur ses positions », soupire Francis Wilsius.

La direction, forcée de quitter la réunion par l’arrière du site…
La séance a été interrompue par une cinquantaine de manifestants, qui ont fait irruption dans la salle en criant : « du travail, pas du baratin! », et en exigeant le maintien de leurs salaires dans leur intégralité. Les débats ont été particulièrement houleux. Et, il semblerait même que quelques salariés aient tenté d’empêcher les dirigeants de Ford de sortir de la réunion. Ils ont dû quitter le site, par l’arrière de l’usine.

Deux repreneurs « sérieux »
Ce matin, l’agitation était d’autant plus palpable qu’une question taraudait tous les esprits : « l’usine va-t-elle rouvrir le 5 janvier comme l’annonce la direction de Ford ? » « Oui, les commandes ont été lancées », assure la direction de Ford. En ce qui concerne les potentiels repreneurs, les syndicats ont eu des informations jeudi, lors d’une réunion à Paris. « Il s’agit de deux sociétés européennes importantes et sérieuses », dont les noms n’ont pas été dévoilés, se réjouit Francis Wilsius, qui reste toutefois prudent. « Je ne crois que ce que je vois. La direction de Ford nous a trop souvent baladés », rappelle-t-il.

Nicolas César

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