Les pur-sang arabes font leur « show » au Salon de l’Agriculture !

Cheval dont l’origine est sujette à de multiples légendes, le pur sang arabe a connu un essor considérable en France sous l’impulsion de Napoléon Bonaparte, qui, séduit par son incroyable résistance, le ramène dans ses bagages de sa campagne égyptienne. Comme nous le raconte Daniel Colassin, président de l’Association du Cheval Arabe de la Région Aquitaine (CARA), l’empereur en commande notamment l’élevage dans les haras de Pompadour et Tarbes, ce qui a eu pour conséquence de faire de la région Aquitaine la terre d’élevage par excellence du pur sang arabe. Il est donc naturel que le Salon de l’Agriculture accueille depuis vingt-cinq ans le deuxième concours international de rang B, juste après les championnats du monde du pur sang arabe.

Des chevaux d’exception, venus du monde entier

Ainsi, c’est plus de soixante chevaux, venus d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, de France mais aussi d’Australie et d’Espagne, qui ont concouru, sous l’oeil émerveillé du public, et celui un peu plus critique du jury composé de cinq juges internationaux. Tête, encolure, type, mouvement et dos, rien n’est laissé au hasard, et les deux meilleurs de chaque catégorie (junior pour les un à trois ans, senior pour les quatre ans et plus, réparti également selon le genre), décrocheront le sésame qui leur permettra de participer aux championnats du monde des pur sang arabes.

Un spectacle minutieusement préparé

Et pour mettre toutes les chances de leur côté, les concurrents ne lésinent pas sur les moyens. Les chevaux présentés suivent un entrainement spécifique, durant lequel ils évoluent longés mais également montés, et leur alimentation est suivie de près. Plus spectaculaire encore est la préparation qui précède le passage devant les juges. « Les chevaux sont douchés, puis tondus pour accentuer leurs qualités et faire ressortir leur musculature », explique Robin Rivière, du Haras des Polletins. Mais ils sont également maquillés aux yeux et au bout du museau, et leur crinière est laquée avec un spray brillant. Un « véritable show » donc, dont seuls les nobles orientaux ont le secret, puisque ce genre de concours leur est exclusivement réservé. Signe incontestable de la polyvalence de cet animal, qui en fait le cheval de loisir par excellence.

Bérénice Robert

Crédit photo : Bérénice Robert, Aqui!