« Irrealidades »: Exposition singulière à l’Institut Cervantès de Bordeaux


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 27/03/2012 PAR Lise Gallitre

Ce sentiment d’irréalité, puisque c’est le nom de l’exposition, est presque ressenti avant même de voir les clichés : en plein milieu du très chic et animé Cours de l’Intendance, vous rentrez dans le très calme Institut Cervantès. Où aller ensuite ? Direction l’accueil du lieu où on vous indique le deuxième étage, la salle des actes plus exactement. Alors vous montez, un étage, puis deux. On est arrivé, voilà, Salle des actes. Faut-il frapper ? Non, bon, on rentre comme ça, on nous a affirmé que c’était ici. En effet, c’est ici. Ambiance curieuse, salle des Actes déserte en ce mercredi après-midi. Au mur, de grands cadres rectangulaires, des photos en couleur ou en noir et blanc. Pas de doute, c’est donc ici. C’est parti.

Onirisme et insolite sont au rendez-vous

On commence par les troublants clichés de Cristina de Middel (Alicante, 1975). Son travail se base sur une série de spams reçus dans sa boîte de réception pendant une année, d’où le titre de cette série de photos Poly Spam. Elle met alors en image les hypothétiques situations de ces hommes et femmes décrits dans les spams et illustre ainsi une réalité détournée : une anglaise richissime atteinte d’un cancer à un stade très avancé qui souhaite, pour la première fois de sa vie semble-t-il, penser à l’autre, aux autres. N’ayant pas confiance en une famille trop intéressée par son héritage à venir, elle demande donc à son interlocutrice virtuelle de prendre en charge sa fortune pour en faire don à des associations humanitaires. La photographie nous montre alors une curieuse chambre d’hôpital dans laquelle une femme attend. Attend quoi ? On ne sait pas, chacun est libre de voir ces personnages exaucés ou non. Changement d’optique pour Javier Arcenillas (Salamanque, 1973). Dans Ovnipresencias, il a rassemblé des informations sur les lieux où ont été documentés des phénomènes d’OVNI. Sont ainsi exposées des photographies non identifiées, sur lesquelles un extra-terrestre figédonne une ambiance très Roswell à des paysages plus ou moins classiques. Enfin, dernière artiste de ce trio, Marga Garrido (Madrid, 1973) avec la série You are the landscape. Dans cette dernière, la photographe envisage le paysage comme une maquette qu’elle réalise avec des éléments du quotidien, comme du sucre, de la terre…Le résultat est troublant, les paysages sont à la fois singuliers et étrangers, reconnaissables dans certaines lignes et tout à fait insolites dans d’autres perspectives. Vous l’aurez compris, cette exposition porte bien son nom, Irrealidades. A voir jusqu’au  20 avril

crédit photo: Aqui.fr

Lise Gallitre

 

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