Mike Parisy, pilote entrepreneur


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/05/2012 PAR Olivier Darrioumerle

Il est à l’heure, à la minute près, garé sur le passage piéton. Sa démarche est élastique et son regard vif. «  Un pilote, ça se gare mal ! », s’amuse-t-il, partant d’un rire candide. Il assure avoir les douze points sur son permis, ainsi qu’unrégulateur de vitesse sur son Audi A4 break. «  J’ai trop besoin de monpermis de conduire… » Et même s’il conduisait déjà mieux que ses parents à l’âge où il faut faire la conduite accompagnée, Mike Parisy ne se lâche que sur les circuits de la FIA. L’enfant rêvait de devenir pilote de chasse, l’homme est pilote de course, son métier. « Je ne suis pas un rêveur car je sais d’où je viens», dit-il sur un ton très pro. Dans l’élite du sport automobile, où les pilotes viennent souvent de familles riches, lui est le seul interlocuteur de ses partenaires économiques et des médias. « Un métier à temps plein ! », s’exclame-t-il.

Et toute sa vie est organisée autour de sa passion. Sportif international quand ses camarades de classe jouaient aux billes, sa scolarité a été aménagée pour lui permettre de piloter. « J’ai jamais couru après les études, elles m’ont toujours couru après ». Le bac, il l’a vu passer. Qu’importe, à 16 ans il était déjà pro, frappant aux portes des entreprises pour trouver des sponsors. Et à 20 ansil était champion de France de Super tourisme B et de Formule France. Puis il n’a cessé de progresser, et de fédérer des sponsors autour de lui, pour arriver, en 2010 et 2011, sur les marches du podium européen.

« Je kiffe ma vie ! »
Cette année il entre dans le championnat du monde. Le ticket moyen est de quatre cent mille euros. L’investissement pour sa saison doit rester confidentiel, mais on sait qu’il est suffisant pour gagner car Mike Parisy a déjà remporté sa première victoire sur le circuit de Zolden en Belgique. Une banque chinoise lui apporte une équipe sportive et l’écurie Porsche un bolide avec un moteur de cinq cent chevaux qui va de 0 à 100 km/h en moins de quatre secondes. Mais il confie ne pas avoir les moyens suffisants pour s’entraîner autant que les autres. La journée coûte vingt mille euros. « Si je m’entraînais davantage, je n’aurais même plus d’argent pour inviter ma petite amie au Quick ! » , dit-il simplement.

« Tous les moyens humains et financiers sont investis dans mon métier », reconnaît-il devant sa petite amie, Annabel, qui le supporte. « J’ai toujours géré ma carrière en solo, mais je ne me suis pas construit tout seul. Mes parents, mes amis, ma copine qui est aussi ma confidente, sont un soutien indispensable. » Mike Parisy a un souvenir amer de l’année 2005. Mal entouré il avait raté sa première montée en championnat d’Europe. «  Dans ce métier il faut être très rigoureux, très précis. Jamais négligé, toujours perfectionniste, je n’ai pas eu les moyens de faire autrement. J’ai créé ma propre chance. Et je kiffe ma vie ! »

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