Michèle Delaunay dénonce « un pays en cessation de gouvernement, une municipalité bordelaise sans pilote »


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Publication PUBLIÉ LE 22/09/2011 PAR Solène MÉRIC

« Députée des bordelais » depuis quatre ans, Michèle Delaunay évoque sans tendresse, les dossiers à la fois nationaux et municipaux. « Nous avons un pays en cessation de paiement et en cessation de gouvernement », et à Bordeaux, la situation n’est pas plus envieuse puisqu’il nous faut faire avec « une municipalité sans pilote qui fait le grand écart quotidien avec la politique du gouvernement, notamment s’agissant de la pauvreté et de la précarité. Si elle rappelle que « 25% des bordelais vivent en dessous du seuil de pauvreté, contre 13 % au niveau national », elle reconnaît, soutient même, les politiques d’accompagnement de la ville comme la Bagagerie ou la Case. Mais pour la députée, ça ne suffit pas : « ce ne sont au final que des pansements. C’est une très bonne chose que de pouvoir déposer ses bagages, mais ce serait une meilleure chose encore de pouvoir héberger les personnes. Les hébergements d’urgence sont très insuffisants à Bordeaux. »

« L’économie bordelaise se dévitalise »
Du point de vue de l’urbanisme bordelais son jugement n’est pas plus favorable. « Le tissu de l’artisanat et de l’industrie s’efface. Notre économie bordelaise se dévitalise, nous ne soutenons pas l’emploi productif comme il le faut. » Pour faire travailler le BTP, elle préconise fortement, la construction de logements sociaux, « plutôt qu’un grand stade, dont on ne sait pas encore qu’elles seront les voies d’accès. A Bordeaux il manque 6400 logements sociaux par rapport aux objectifs de la loi SRU, des logements pour lesquels, on paye une amende ! »
Sur les dossiers nationaux, Michèle Delaunay rappelle son attachement à la santé et à la politique de l’âge. Elle insiste sur le fait qu’« il est grand temps de politiser la santé, sinon on va privatiser la maladie. Il faut arrêter la privatisation des hôpitaux, maistravailler pour la prévention, pour la santé durable, et pour l’accès au soin».Et la récente augmentation de la fiscalité des mutuelles est un motif de plus dans son argumentaire : « Ca amène à augmenter le prix des mutuelles, et au final, si cela touche tout le monde, ce sont les plus pauvres qui vont encore en être le plus impacté, en renonçant à certains soins». Autre cause de désappointement pour la députée, « la prise en charge de la dépendance a été totalement laissée tomber à proximité de l’échéance de 2012 ».


Michèle Delauney et sa suppléante, Emmanuelle Ajon« L’année décisive »
Quant à l’année qui s’annonce, elle l’évoque comme « une course de haies », « un deux fois 400 m » pour les socialistes. D’abord les primaires, ensuite l’élection présidentielle. Si elle a choisi François Hollande auquel elle envoie des notes régulières sur le sujet de la santé, elle se contentesur le terrain de « faire campagne pour les primaires », considérant que « le choix est entre les mains des Bordelais ». Quant à l’élection présidentielle, elle avoue un « optimisme raisonnable ». Son espoir : « que les français suivent le même chemin que les allemands, qui ont donné une victoire électorale à la gauche pour la sixième fois consécutive ». Un espoir aussi « pour que l’Europe puisse changer de politique».Quant aux législatives qui auront lieu dans la foulée, elle demandera l’investiture du PS pour s’y présenter à nouveau. Après avoir été députée de l’opposition, elle porte l’ambition de pouvoir être « une grande députée de la majorité qui va peser sur la vie législative ».

Photo: aqui.fr

Solène Méric

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