La mort brutale de Phillippe Chaffanjon


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/04/2013 PAR Joël AUBERT

Nous l’aimions pour le professionnel qu’il était, passionné et exigeant, reporter dans l’âme, mais aussi pour l’homme qu’il incarnait, disponible autant que faire se peut, fidèle en amitié. En un mot aimant les gens, ce qui reste pour qui ceux ont l’ambition d’entrer en journalisme une qualité première. Philippe Chaffanjon, au sortir du Centre de formation des Journalistes de Paris, avait connu le service public de la radio, à France Inter avant d’entrer à RTL et d’y vivre intensément le reportage. Au Rwanda comme à Berlin lors de la chute du mur; il savait le prix de cet engagement et l’importance d’y donner le meilleur de soi-même.

Retrouvant le service public à la tête de France info, il entreprît de redonner le plus de couleur possible au reportage, au reportage de fond, celui qui dans des formats audacieux éclairait la situation d’un pays. Nous pensons, ici, à cette formidable série sur Haïti qu’il parraina bien après que les images de la catastrophe se soient tues. Un travail d’enquête vivant qui donnait à voir et comprendre: la noblesse de l’information. Attentif aux mutations des médias, il fît plus que pousser au développement de France info sur le net, se réjouissant des progrès d’audience enregistrés, via le numérique. Il répondit avec enthousiasme et humilité à notre demande de coanimer le premier colloque d’Aqui.fr sur la presse numérique en septembre 2011. Il était encore à nos côtés pour réfléchir, il y a quelques mois, au thème du troisième colloque d’Aqui.fr où la question de la qualité de l’information sera au coeur de nos travaux, le 20 septembre. Nous espérions beaucoup qu’il pourrait nous rappeler l’importance du reportage, témoigner de son bonheur aussi de diriger ces quelques 43 stations de France Bleu qu’il rencontrait depuis bientôt un an, et dont les derniers résultats d’audience ne pouvaient que le confirmer dans la conviction qui l’habitait, celle du développement d’une radio conçue comme un vrai média de proximité.

Que son épouse, ses enfants, sa famille, nos confrères et consoeurs de Radio France que sa brutale disparition bouleverse, veuillent bien accepter l’expression de nos condoléances très émues.

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