Les Bleus de Blanc ou le syndrome du chef d’orchestre…


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/06/2012 PAR Michel Queyraux

Alors qu’est-ce qui empêche les bleux d’être performants ensemble ? La tactique ? Nous ne manquons pas de stratèges, comme dans tous les grands pays du foot et les choix en la matière ne peuvent être une raison valable pour expliquer ce phénomène de balancier, montrant le meilleur comme le pire. Avec en déséquilibre des prestations très moyennes qui ne nous enchantent guère. Si ce n’est ni l’expertise des acteurs, ni leurs mises en œuvre tactiques, où trouver les causes des piètres prestations de nos chers Bleus ? Dans ce qu’il reste comme ingrédient pour composer une équipe performante. Ce qui crée de la confiance, de la reconnaissance, de l’envie et cette fameuse motivation qui vient de l’intérieur par on ne sait quelle alchimie. Ce qui fait qu’un orchestre symphonique, plus qu’un autre, peut sonner juste, dressant les poils de l’auditeur sans en expliquer la cause. Les bleus ont un problème de chef d’orchestre. En entreprise, on dirait : de management. Car décidemment, depuis le père Jacquet et les douleurs d’accouchement du millésime 98 qui a permis 2000 et même 2006, on avait cru avoir trouvé la recette. Même si 2004 avait prouvé le contraire. Si Costantini a dû œuvrer 16 ans à la tête d’un collectif pour en faire le n°1 mondial de hand-ball, le foot continue ses errements tous les quatre ans… tout comme nos amis de l’ovalie. Blanc n’est pas Domenech. A Bordeaux, nous les avons vus passer tous les deux et le dernier ne laissera pas une trace aussi nette qu’un titre de champion acquis par sa puissante aura, avant de s’effondrer sans en comprendre le sens. Ce qui en club est intenable, le poste de sélectionneur permet ce flottement qu’implique toute sélection dans une dimension de projet, temporellement défini. Les rendez-vous se succèdent, et « il reste toujours beaucoup de progrès à faire », comme le disent ces sélectionneurs, qualifiés désormais de « coachs ». Autrement dit, quand on n’a pas de méthode, mieux vaut avoir un cursus en béton qui en impose, même si ça ne suffit pas. Surtout, comme disent les Marseillais, à des minots millionaires à la conscience bien fragile. Alors pour samedi, il nous reste plus qu’à souhaiter un électrochoc qui mobilisera les troupes pour partir à la conquête de l’Espagne reine. Car, quand on ne sait pas comment montrer la voie, la direction, le sens de l’action commune, il n’y a que les coups fatals qui permettent les sursauts miraculeux. A quand une vraie formation de coach aux coachs sportifs ? C’est une question mise à la marge à chaque succès aussi inexpliquables que les échecs. Et pour les amoureux du foot, il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour assister à un beau concert.

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