Les socialistes bordelais protestent contre les blocages de salles pour le vote des primaires


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Publication PUBLIÉ LE 29/06/2011 PAR Aymeric Bourlot
Le 4 avril, la Fédération socialiste de la Gironde a envoyé un courrier au Maire de Bordeaux, lui demandant de mettre à sa disposition 27 salles afin d’organiser les élections primaires d’octobre. Faute de réponse, et après une relance un mois plus tard, la fédération s’est vue signifier le 17 mai un refus concernant le prêt des écoles. Une réunion de conciliation avec l’adjoint au Maire Hugues Martin a ensuite été fixée le 10 juin, mais n’a pas permis de faire avancer les choses de manière significative, puisque la municipalité n’a validé que 6 des 27 lieux ayant fait l’objet d’une requête et a proposé 5 lieux alternatifs, acceptés par les socialistes. « Aujourd’hui nous avons donc des difficultés importantes pour organiser les primaires sur Bordeaux » affirme Ludovic Freygefond « de part la réponse idéologique de la ville concernant les écoles et le temps qu’il lui faut pour nous répondre, nous ressentons une volonté de faire trainer les choses et nous dénonçons cette réalité »

« Les écoles représentent plus de 95% des lieux de votes, les propositions de la mairie sont inacceptables »

S’appuyant sur une circulaire du Ministère de l’intérieur rappelant la faculté des maires de « mettre à disposition d’un parti politique des locaux (…) qu’il s’agisse de lieux servant habituellement de bureau de vote ou de tout autre local communal » les socialistes girondins ne comprennent pas qu’on puisse leur refuser d’utiliser les écoles comme bureaux de votes. «Les écoles représentent plus de 95% des lieux de votes, les propositions de la mairie sont objectivement inacceptables » annonce de son côte la députée Michèle Delaunay « Du côté socialiste tout est bien organisé, c’est une lourde responsabilité pour nous, nous avons à cœur de bien faire, mais la municipalité traine les pieds et le mot est faible. On veut décourager les participants et ce n’est pas louable. Prenons l’exemple du 5ème canton de la ville, parmi les lieux de vote proposés par la mairie et bien aucun ne se trouve dans le 5ème canton. Voilà donc une ville qui se singularise dans sa pratique non démocratique. Bordeaux a le déshonneur d’être la seule grande ville de France où nous rencontrons ces problèmes». « Si nous n’avons pas les écoles, qu’on nous laisse au moins d’autres salles ou alors les espaces publics devant les écoles » tempère quant à lui Bertrand Dubois, Secrétaire Fédéral adjoint chargé des Elections.
« Ce n’est pas possible de la part d’Alain Juppé, qui est un homme d’Etat et le numéro 2 du gouvernement,de laisser trainer cette situation depuis 3 mois » renchérit Ludovic Freygefond, vite rejoint par Bertrand Dubois pour qui « la mairie a tous les éléments mais complique toute notre organisation et montre une volonté de limiter la capacité d’expression des bordelais. Notre souci c’est de coller le plus possible au territoire électoral traditionnel des bordelais et de tendre vers une situation où il y aurait 1 bureau de vote pour 5 000 électeurs. Aujourd’hui, tout est validé dans le département, seul Bordeaux fait défaut. Ils disent qu’ils veulent évoluer et nous faire de nouvelles propositions, mais pour l’instant on attend toujours et de notre côté il y a urgence ».

« Il faut qu’Alain Juppé prenne en charge le dossier »

Le climat est donc pour le moins tendu concernant le dossier des primaires socialistes à Bordeaux. Une situation qui s’éternise aux yeux des socialistes girondins. « Au 30 juin tout doit être bouclé au niveau administratif, ce ne sera pas le cas » expose Ludivic Freygefond « Pour nos bénévoles et nos militants on prend du retard, alors qu’il y a beaucoup de travail en matière de communication et d’information auprès des électeurs, car pour la première fois en France on organise des primaires ouvertes à tous. On ne veut pas faire de polémique, mais si les difficultés persistent on n’aura d’autres choix que d’occuper le domaine public. Mais je n’ose imaginer qu’on puisse en arriver là. Il faut qu’Alain Juppé prenne en charge le dossier».

Credit Photo : Aqui.fr

Aymeric Bourlot
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