Alain Rousset inaugure une exposition-photos consacrée à la ligne ferroviaire Pau-Canfranc


Bérénice Robert
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/07/2011 PAR Bérénice Robert

Guillaume Bonnaud, Odile Malaganne et Marc Zirnheld ont donc accepté de se prêter au jeu et promené leur objectif le long de l’ancienne ligne pour en offrir une vision à la fois décalée, sensible et étonnante. Une exposition symbole d’un combat, celui qui a été mené par la Région Aquitaine pour la réhabilitation de la voie, comme l’explique Alain Rousset : « Depuis 1970, cette voie est fermée par la volonté des hommes, du ministère, qui donnait instruction à la SNCF et au conseil d’administration de RFF de ne pas présenter de dossier, et de ne pas autoriser la réouverture. Ce qui est d’autant plus incroyable et révoltant, c’est que la région avait proposé de financer seule cette opération ». « Il a fallu douze ans pour que j’obtienne que le conseil d’administration de RFF accepte de commencer les travaux, ajoute-t-il. Des travaux qui devraient commencer fin 2013 pour finir en 2015, et qui seront entièrement financés par la région, à hauteur de 103, 2 millions d’euros. Une belle victoire donc, et le résultat d’un engagement de longue durée.

Trois raisons à cet engagement
Mais alors, pourquoi cet engagement ? Trois raisons à cela. La première, selon Alain Rousset, « c’est que le franchissement des Pyrénées aujourd’hui est un obstacle à la construction européenne ». Un obstacle qu’il ne faut pas négliger, face au développement de la Catalogne, du pays Basque ou encore du Portugal, mais aussi, à plus long terme, l’arrivée d’une liaison directe de l’Afrique et qui va nécessiter « l’organisation de ce passage pour les hommes et les marchandises ». Autre élément qui va peser, l’alignement sur l’écartement européen des lignes espagnoles, une « révolution » selon les termes du président du Conseil Régional. Deuxième raison, la nécessité de sauver et de préserver la Vallée d’Aspe, face au nombre toujours plus important de camions qui l’empruntent, et toutes les conséquences néfastes autant pour l’environnement que pour les hommes qui y vivent. La solution : rouvrir la voie ferrée pour, en premier lieu, développer le ferroutage, mais aussi permettre le transport de voyageurs. Enfin, troisième et dernière raison : la valeur patrimoniale d’un tel ouvrage. « Je m’interroge depuis de longues années pour savoir si je demande le classement de cette ligne au patrimoine mondial de l’Unesco», précise-t-il d’ailleurs. Ce que selon lui, il faudra faire un jour, puisque cette voie, c’est avant tout une part de l’histoire du patrimoine français et espagnol qui doit être sauvegardée.

Bérénice Robert

Crédit photo : Bérénice Robert, Aqui!

Exposition photos, du 13 juin au 31 aout 2011, dans le hall de l’Hôtel de Région. 

 

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