Pyrénées-Atlantiques : Conseil général version Labazée, un an après…


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Publication PUBLIÉ LE 05/04/2012 PAR Olivier Darrioumerle
Depuis 1976 qu’il siège au Parlement de Navarre, le conseiller général de Thèze connaît bien les dossiers. Mais manœuvrer un paquebot de la taille du Département est une autre affaire. Le Conseil général est une grosse machine de 2400 fonctionnaires. Et pour la rendre efficace, Jo Labazée a voulu revoir son fonctionnement interne. « Avant les choses se faisaient au fil de l’eau, témoigne Nathalie Francq, conseillère générale de Pau-ouest, il a fallu faire le ménage, fixer des règles et imposer une rigueur ».

Jo Labazée a l’habitude de répéter que la stabilité d’un département repose sur un trépied articulé entre les services, le cabinet et les élus. « Il fallait que les rouages soient bien huilés. Pour cela, j’ai voulu qu’on sorte de la mécanique infernale de la communication pour engager un véritable travail de fond.J’ai alors mis en place des grandes directions de service » , raconte-t-il. Il a alors fixé un cap aux directeurs des services : 8 priorités réalisables en 3-4 ans. Et ceux qui ne se sentaient pas à l’aise ont eu le choix de demander un reclassement ou de partir vers d’autres cieux, « il n’y a pas eu de chasse aux sorcières », nous avait-il assuré au lendemain de ses nouvelles prises de fonction. Certains sont restés, d’autres sont partis.

Le dernier président du Conseil général des Pyrénées-atlantiques ?
« De plus, il faut que les 16 politiques publiques soient accompagnées par les élus », diagnostique le président du conseil général. Dernier rouage de la machinerie "Labazée" : les élus. Ceux de l’exécutif ont été appelés à s’impliquer dans toutes les missions, et ceux de l’opposition ne furent pas dispensés de participer au travail collectif voulu par le nouveau président du Conseil général qui voit dans le vote du budget primitif à une large majorité une marque de reconnaissance du travail accompli. En une année, une partie des mesures ont été réalisées, mais l’action sociale, qui est un gros morceau, doit entrer dans un cadre budgétaire contraint.

L’allocation personnalisée d’autonomie (APA), par exemple, répartie à parité entre l’Etat et les Conseils généraux lors de sa création en 2002, est financée aujourd’hui à 72 % par les Conseils généraux. « Ça représente 45 millions d’euros pour le département. Comment voulez-vous que les départements pauvres prennent en charge le handicap ? Un changement politique national est nécessaire avant que les départements n’en puissent plus » , s’enflamme celui qui devrait voir, si la gauche ne l’emporte pas aux présidentielles, son institution s’éteindre avec la réforme territoriale voulue par Sarkozy.

photo : Aqui.fr

Olivier Darrioumerle

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