Un colloque européen à Bordeaux pour imaginer la maison du futur


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/10/2008 PAR Nicolas César

« Nous devons arrêter les grosses opérations. L’architecture de demain sera avant tout une transformation de l’existant, comme c’est déjà le cas à Bordeaux », lance Mia Hägg, présidente de « Habiter autrement ». Pour elle, à l’avenir, un appartement ou une maison, sera désormais pensé par rapport à son environnement. Selon elle, nous avons besoin de liberté. Elle imagine donc l’appartement de demain, comme un espace de grande taille, très flexible, afin que « le propriétaire puisse l’aménager comme il l’entend ».

Michel Jacques, quant à lui, directeur artistique d’Arc en rêve, centre d’architecture bordelais, organisateur de ce colloque, souligne, avec acuité, que dans les années 60, « on imaginait en 2000 une ville futuriste avec de grands immeubles, des véhicules volants ». « Mais, en 2000, en réalité, nous avons découvert un monde en crise énergétique et la fragilité de notre planète ». Pour lui, il est encore difficile d’imaginer les formes que prendront nos nouveaux habitats, mais « je pense que c’est la fin du mono-matériau. A l’avenir, nous allons mélanger les technologies traditionnelles avec les techniques de pointe. Nous pourrions avoir du bois avec du plastique, de l’acier avec du bois », avance t-il.

« Le plus grand défi du XXIe siècle, le respect de l’environnement, la construction durable »
De son côté, Christine Albanel, la ministre de la culture, qui est également intervenue à ce forum européen des politiques architecturales à Bordeaux, a rappelé qu’aujourd’hui « les villes européennes doivent faire face aux mêmes défis, multiples et inédits, tels que l’étalement urbain, l’évolution des modes de vie des habitants, la nécessaire réhabilitation du patrimoine ancien et bien sûr le plus grand défi du XXIe siècle, le respect de l’environnement, la construction durable ». Selon elle, il s’agit d’une « révolution », et ce sont les architectes qui la fomentent. Et l’Europe doit rapidement la mesure de ce bouleversement de notre mode de vie.

C’est pourquoi, la ministre de la culture a demandé que le thème « architecture et développement durable » soit inscrit à l’agenda de la réunion du conseil des ministres de la culture du 20 novembre, afin que les 27 s’accordent sur un texte qui fasse suite à la charte de Leipzig sur la ville durable et solidaire, adoptée par le conseil européen en 2006. Christine Albanel espère que cette réunion débouchera sur « une plus grande attention à l’enjeu de développement durable dans le cadre des programmes européens ou à l’occasion de commandes publiques » et « un effort également en matière de formation initiale et continue des professionnels du cadre de vie. » Espérons que sa voix soit entendue et partagée par ses collèges européens…

Nicolas César

Crédits photos : DR

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