Le musée d’Aquitaine revisite l’histoire du vin à travers ses contenants


DR
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/06/2009 PAR Nicolas César

De l’amphore à la bouteille, de la coupe au calice, les contenants du vin n’ont eu de cesse d’influencer sa capacité à vieillir, son goût ou sa couleur. Voyageant à travers les siècles, le visiteur peut mesurer l’étendue des progrès techniques, mais aussi l’évolution des pratiques culturelles en Europe. Ainsi, on regarde avec amusement ces grandes outres faites de peaux de bœuf cousues, parfois montées sur roues,véritables chariots citernes, sur lesquels le vin était transporté dans l’antiquité. Des amphores, qui seront rapidement détrônées par le tonneau, qui deviendra le récipient de transport du vin au Moyen-âge.Jusqu’à l’arrivée de la bouteille en verre sombre, qui provoquera une révolution dans l’histoire du vin. On découvre alors qu’un vin de qualité peut se bonifier s’il est conservé à l’abri de l’air. Pour le boucher, de nombreux matériaux seront utilisés, le bois, le cuir, l’étoupe de chanvre, des chiffons graissés au suif…, puis le liège qui deviendra la norme au siècle des Lumières.

Les contenants du vin, reflet des transformations de la société

Longtemps, le vin a été une boisson pour la soif, consommée en tout lieu au débit de boisson, au travail, sur le champ de bataille… Au Moyen-âge, l’usage des tasses se familiarisera pour en contrôler la vente. Mais, de tout temps, consommer du vin a surtout été un savoir-être, comme le traduit la richesse de la vaisselle et l’imaginaire de ses créateurs. Dans l’Antiquité, les Grecs exportèrent leur manière de boire le vin, allongés sur des banquettes, ils le buvaient coupés d’eau, au cours de la seconde partie du banquet, le symposion. A l’inverse, à partir du Moyen Age, le vin est bu assis à table. Reflet des transformations de la société, à la Renaissance, la coupe, souvent collective au Moyen-âge, s’individualise et la transparence du verre dans la dégustation du vin commence à s’imposer. Au XVIIIème siècle, le désir d’intimité se fait plus fort et chaque convive dispose d’un verre. Plus tard, au XIXème siècle, les repas se prennent dans la salle à manger, où le décor revêt une réelle importance. Des services de verres, dont les formes se diversifient en fonction du type de vin, sont ainsi créées : verres à apéritif, verres à vins blanc et rouge, verres à champagne…, puis un verre de dégustation de l’INAO en 1971.

La sacralisation du vin

Mais quelle que soit sa forme au fil des siècles, le contenant traduit une constante : le vin a toujours accompagné des moments importants de la vie : des coupes et des flacons décorés célèbrent les amitiés et les amours, les alliances et les appartenances.En effet, depuis les origines, le vin est associé au sacré. Il a même été considéré comme un médicament. Inventé par Dionysos selon les Grecs, il est présent dans les offrandes funéraires, mais aussi lors de toutes les grandes fêtes juives. Symbole du sang du Christ, il est aussi devenu indispensable à la liturgie chrétienne.

Nicolas César

Infos pratiques :

« L’âme du vin chante dans les bouteilles »

Du 20 juin au 20 octobre 2009, tous les jours sauf lundis et jours fériés, de 11h à 18h

Musée d’Aquitaine, 20 cours Pasteur à Bordeaux

Tarif 5€ / 2,5 € – gratuit pour les scolaires, étudiants en groupe, jeunes de moins de 18 ans et personnes handicapées – accès gratuit aux collections permanentes

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles