LGV : La Région Aquitaine répond aux « attaques

En effet, dans un communiqué, la présidence du Conseil régional d’Aquitaine a tenu à préciser que « le chantier de la LGV Tours – Bordeaux fait naturellement l’objet de plusieurs discussions et d’échanges entre les différents groupes politiques qui composent le Conseil régional, y compris avec les groupe de la majorité, dont Europe Ecologie – Les Verts, et ce, bien avant la formulation de leur recours gracieux daté du 23 décembre 2010 ». L’institution rappelle que le mardi 14 décembre 2010, le dossier complet de l’enquête publique qui est la version la plus accomplie des rapports d’études sur un dossier d’infrastructures, comprenant les analyses de rentabilité financière et socio-économique a été transmis à ce groupe. Au même titre, l’intégralité du dossier de la région relatif à la négociation de la convention des dessertes et de financement leur a été communiquée le 15 décembre 2010. Sans oublier une réunion, à l’initiative d’Isabelle Boudineau, vice-présidente en charge des Finances, le jeudi 20 janvier 2011, où le contexte budgétaire leur a été rappelé. Plus récemment, le lundi 14 février 2011, Bernard Uthurry, 1er vice-président en charge des Infrastructures, a organisé une réunion de travail avec le Groupe Europe Ecologie – Les Verts – à laquelle sa présidente Monique de Marco et Patrick Du Fau de Lamothe ont participé. « Au cours de ce rendez-vous, il leur a été rappelé l’ensemble des éléments déjà transmis sur ce sujet en réponse à leurs demandes et remis une réponse signée écrite du Président de l’exécutif », souligne la Région Aquitaine dans son texte. « Conformément au droit à l’information des élus, les élus du groupe Europe Ecologie – Les Verts ont donc bien eu accès à l’ensemble des éléments du dossier », estime la collectivité. « Il leur a même été permis par RFF, moyennant une clause de confidentialité, d’avoir accès au projet de convention de concession », ajoute-t-elle.

La Région assure avoir joué la transparence sur le dossier de la LGV
« Le Conseil régional a toujours joué et continuera de jouer la transparence dans ce dossier », affirme le communiqué. La Région profite de l’occasion pour réaffirmer son « engagement vis-à-vis des Aquitains pour la réalisation de la LGV, un projet essentiel pour l’avenir de l’Aquitaine et sa place en Europe ». La collectivité met en avant ses avantages : « En connectant l’Aquitaine au réseau grande vitesse européen, elle facilitera l’échange des hommes et des idées, elle amplifiera son développement économique, culturel et social, créera de nombreux emplois, bien au-delà de ceux déjà nombreux liés à sa construction. Surtout, elle s’inscrit dans notre engagement de réduction de notre empreinte carbone, car elle est, de loin, la meilleure alternative à l’avion et au transport routier ». Telle une petite « pique », en écho au score décevant d’Europe Ecologie au 1er tour, le communiqué conclut sur la phrase suivante : « Les Aquitains, conscients de ces enjeux économiques et écologiques, se sont prononcés sans ambiguïté, en faveur de la LGV, lors des élections régionales de 2010 et continuent de soutenir massivement ce projet ». A bon entendeur. Visiblement, le torchon n’a pas fini de brûler entre la présidence socialiste et Europe écologie sur la LGV.

Nicolas César

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