Inauguration du 20e Festival International du Film d’Histoire de Pessac, des fondateurs en émoi


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/11/2009 PAR Piotr Czarzasty

C’est traditionnellement Alain Rousset, président du Conseil régional, qui a fait figure de hôte de la cérémonie d’ouverture du festival. Il a pris ainsi le soin d’inviter sur scène tous les élus locaux qui furent à l’origine du projet, en n’oubliant pas au passage d’évoquer sa propre contribution, alors qu’il fut maire de Pessac. « Je pense que l’on peut être fier de notre festival aujourd’hui. », déclarait M. Rousset. « On voulait tous offrir aux Pessacais un moment de rencontre et de partage autour du cinéma et de l’histoire. Je crois que l’on a réussi. Le festival est devenu un moment unique, en plus à portée de main, donnant beaucoup de plaisir mais aussi de connaissances au public, à travers non seulement les films mais avant tout les nombreux débats et échanges avec les experts. » En conclusion, le président du Conseil régional a tenu à remercier tous les partenaires, notamment le Conseil général, soutenant le festival depuis ses débuts, et sans lesquels son organisation aurait été beaucoup plus difficile.

Un Festival plus important qu’Evento
Ce qu’Alain Rousset n’a indiqué que de manière implicite, Philippe Madrelle s’est chargé de le rendre plus clair : « Je ne vais plus vous parler de la réforme des collectivités territoriales… » avait-il déclaré, suivi par des rires enthousiastes dans la salle. « … mais sachez ce que vous perdrez si jamais celle-ci rentre en vigueur. », menaçait-il en ajoutant que « Entre Evento, auquel on nous a demandé de participer et le Festival de Pessac, je peux vous dire que ce dernier est beaucoup plus important. »

Plus que des films
Outre les éloges réservées au festival, les remerciements adressés aux pères et mères fondateurs/trices, ainsi que les allusions habituelles à la réforme des collectivités, le discours qui a réellement capté l’attention du public fut celui du président d’honneur du festival, Jean-Noel Jeanneney; il a tenu à revenir sur l’objectif qu’avait à remplir le festival par rapport au thème de cette année. « Le festival nous amènera tous, je le crois, à se poser beaucoup de questions. Non seulement sur les conséquences de la propagation d’une doctrine marxiste déformée en Europe et dans le monde, mais aussi sur les origines du communisme, son évolution ou les sources de son déclin. », rappelait-il. « Les crimes communistes étaient-ils, par exemple, une bifurcation sinistre de l’histoire ou une fatalité résultant de la volonté de bâtir une société reposant sur la raison? Qu’est ce que finalement le communisme? Celui des valeurs pour lesquelles tant se sont battus, ou celui des régimes totalitaires? Peut-on comparer le stalinisme au nazisme? La Shoah à Katyn? Et finalement, combien de ce qui a eu lieu, fut le résultat de forces profondes, et combien d’un pur hasard? »

Autant de questions dépassant de par leur portée et importance toutes considérations locales et politiques du moment. Pourvu qu’il en soit vraiment ainsi pendant tout la durée du festival.

Piotr Czarzasty

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