Les secrets du bon goût des volailles festives des Landes : visite à la ferme


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/12/2009 PAR Solène MÉRIC

Au classement des volailles festives, la dinde reste, tradition oblige, la star des réveillons. Avec un poids moyen de 4 kg, elle convient parfaitement pour les grandes tablées familiales de 13 ou 14 de personnes. Au niveau de l’exploitation, Vincent Baché nous explique qu’elle est la volaille qui reste le plus longtemps en élevage. « Le cahier des charge du Label Rouge nous oblige à les garder en élevages 150 jours minimum, mais chez moi elles restent environ 7 mois.» Et il faut dire, qu’à les entendre joyeusement caqueter, elles n’y semblent pas malheureuses. Certes, elles ne sont pas en totale liberté, contrairement au poulet des Landes qui est le seul à avoir droit à ce privilège, mais elles bénéficient tout de même de grands espaces, où chacune peut jouir d’un minimum de 20m2 par tête. Et, comme elles ont leur petit confort, elles se réfugient la nuit dans des cabanes mobiles, qui sont également le lieu où elles trouvent leur nourriture.

Un régime strict et équilibré pour les Dindes fermières des Landes
Vincent Baché, éleveur, montrant le fil rouge du castrage du chapon à l'âge de 5 semainesCoté alimentation justement, « on ne fait pas ce que l’on veut », prévient l’éleveur. Les volatiles suivent en effet un régime strict composé au minimum de 80% de céréales complété par des minéraux et des vitamines. Mais attention, le mélange de céréales doit être « é-qui-li-bré ». Si par exemple il y a trop de maïs, ce qui pourrait être tentant dans un département comme les Landes, il y a un risque de déséquilibre alimentaire. Ce qui, accordons-le ne sied guère à ces reines des fêtes… De plus, trop de maïs risquerait de compromettre le jaune de la chaire. En effet, le label, rouge, ne rigole pas sur le jaune. Si la bête à la chaire trop ou pas assez jaune, alors elle partira en découpe et ne pourra pas être vendue entière sous l’appellation Label Rouge.

Le Chapon fermier : sa chair moelleuse et son goût fin
Pour les tablées un peu plus petites, mais comptant tout de même une dizaine de convives, c’est au Chapon fermier qu’il faut penser. Un peu plus petit qu’une dinde, il est particulièrement apprécié pour « sa chair moelleuse et son goût fin ». Mais là encore la qualité du mets, vient certes des talents de la cuisinière (ou du cuisinier), mais aussi beaucoup du travail de l’éleveur. Sur l’exploitation de Vincent Baché, ils sont 2250 chapons à bientôt venir « orner » nos belles tables décorées. Mais avant ça, et pour qu’ils soient meilleurs dans nos assiettes, leurs éleveurs doivent à se soumettre à un certains nombre de règles strictes.

Un parcours en plein air de 2,5 ha
Après avoir été castré à 5 semaines d’âge par des équipes spécialisées qui se déplacent tout exprès sur l’élevage, ils profitent jusqu’à 150 jours minimum d’un grand parcours en plein air. Tout comme les dindes ce n’est pas la totale liberté mais sur l’exploitation de Vincent Baché, le parcours qui leur est réservé a une superficie de 2,5 hectares… de quoi s’épanouir à son aise ! Pour eux aussi la nourriture est surveillée : 80% céréales sans farine ni graisse puis durant les 25 derniers jours avant l’abattage, l’éleveur enrichit la nourriture de 5 % de produit laitier, « c’est ce qui donne son goût particulier à la viande » précise Vincent Bouché. D’ailleurs il a fait son choix : à Noël, pour lui, se sera plutôt chapon !

Solène Méric

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