A l’ONF, le malaise des garde forestiers prend de l’ampleur


Vivre en Aquitaine
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 13/07/2011 PAR Nicolas César

« Nous avons convoqué nos comités d’hygiène et de sécurité locaux et j’ai accepté que des enquêtes soient diligentées », a déclaré Pascal Viné, directeur général de l’ONF. Au sujet des deux derniers suicides, il a admis qu’il était « difficile de se prononcer pour l’instant », en raison de la situation personnelle des gardes forestiers et de leur santé fragile. En Gironde, l’agent, âgé de 48 ans, sans enfants, n’a pas laissé de lettre pouvant expliquer son geste. Il s’est pendu sur son lieu de travail, la maison forestière des Gaillouneys, près de la dune du Pilat, où il vivait. Pour la CGT-Forêt, ces nouveaux cas de suicide sont clairement liés à la politique de réduction des effectifs et au « management individualisé et agressif » de l’ONF. Aussi, l’organisation syndicale appelle-t-elle dans un communiqué à « revoir en profondeur le management et l’organisation générale du travail à l’ONF ».
 
Un malaise lié aux réductions d’effectifs
Depuis la réforme de l’ONF en 2002, jusqu’à la fin d’un nouveau contrat d’objectif en 2016, l’Office aura perdu 20% de ses effectifs, selon la direction. Actuellement il compte 9 500 salariés (6 300 fonctionnaires et 3 200 ouvriers privés) alors qu’en 1986, il employait 15 000 personnes. En janvier dernier, l’ONF avait reconnu que le suicide d’un de ses agents, en décembre 2009 à Poligny dans le Jura, était imputable à ses conditions de travail. « Les risques psycho-sociaux font partie du contrat d’objectifs et de performance en cours de discussion avec les partenaires sociaux », précise Pascal Viné, qui veut « mettre en place des plans de proximité pour prendre en compte ces risques ». A l’heure du Grenelle de l’environnement, le rôle de l’ONF est de plus en plus important. Il gère toutes les forêts publiques de France, soit 4,7 millions d’hectares. C’est le poumon vert de notre pays et plus particulièrement chez nous, dans les Landes de Gascogne, qui représentent la plus grande forêt d’Europe occidentale.

                                                                                                                         Nicolas César

Crédit photo : Vivre en Aquitaine

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle !
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles