Dans le Médoc, le château Larose Trintaudon installe des ruches au pied de ses vignes pour préserver la biodiversité


ANAKA
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/05/2008 PAR Nicolas César

« C’est impressionnant de voir le travail que ces petits insectes arrivent à faire ! » s’exclame Brice Amouroux, secrétaire général du château Larose Trintaudon, à Saint-Laurent-Médoc, un cru bourgeois. Depuis trois semaines, les 65 salariés de ce domaine de 225 hectares sont sous le charme des abeilles. Mais, aujourd’hui, ces petits insectes rayés sont menacés. Leur mortalité est actuellement de 30% dans le monde. Trop, pour la direction du château qui a décidé d’installer six ruches, soit près de 300 000 abeilles, dans son parc, dans le cadre de l’opération nationale « les abeilles, sentinelles de l’environnement ». Une démarche d’autant plus symbolique, qu’aujourd’hui les abeilles vivent mieux en ville qu’à la campagne. Les raisons sont connues : l’utilisation de pesticides, désormais interdits, comme le Gaucho et le Régent par les agriculteurs ont décimé des abeilles par milliers ces dernières années.

« Le développement durable, c’est aussi penser au bien-être de ses salariés »
« Tout ceci s’inscrit dans notre politique de développement durable entamée en 1999. A l’époque, on nous regardait comme des extraterrestres ! Et, dès 2003, nous étions déjà les premiers en France à être certifiés à la fois ISO 9001 (traçabilité) et 14 001 (environnement), » souligne Brice Amouroux. Ainsi, le château possède sa propre station d’épuration écologique, vient de renouveler son parc automobile avec des voitures hybrides et travaille actuellement sur de multiples projets : gestion de l’eau, des déchets… « Tout ceci engendre des surcoûts, mais au final, nous réalisons des économies. Par exemple, en réduisant l’utilisation des produits phytosanitaires, on diminue aussi les risques pour la santé des salariés. Il ne faut pas oublier que le développement durable, c’est aussi penser au bien-être de ses employés », rappelle t-il. Mais, il reconnait aussi que pour investir dans l’écologie, il faut des moyens, que très peu de viticulteurs ont aujourd’hui, compte tenu de la crise de surproduction,qu’ils viennent de traverser. « Il faut se méfier des étiquettes développement durable, car trop souvent, ce n’est que du marketing », alerte Brice Amouroux. C’est pourquoi, les certifications par des organismes agréés sont indispensables. D’ailleurs, pour couronner sa politique en matière de développement durable, le château, Larose Trintaudon devrait recevoir le 27 juin une nouvelle certification, la 1000NR, de l’Afaq Afnor. Le même jour devrait également être distribué les premiers pots de miel issus de la récolte des abeilles du parc. De quoi donner des idées aux viticulteurs de la région.

Nicolas César

Crédit photo : ANAKA

 

 

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