Le préfet de Gironde dit non au référendum de Créon sur la réforme Balladur


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Publication PUBLIÉ LE 17/08/2009 PAR Nicolas César

Pour justifier sa décision, la préfecture de Gironde invoque que le conseil municipal n’a pas réuni « deux conditions cumulatives » pour convoquer les électrices et les électeurs pour un réferendum : à savoir soumettre « un projet de délibération » et tendre à régler « une affaire de la compétence de la collectivité ». Ce qui amène les élus créonnais à en déduire, dans un communiqué, que « l’inclusion d’une commune dans une métropole telle que prévue dans le texte gouvernemental … ne relèvera donc pas de la compétence communale ». En clair, « ce sera donc bien une entrée obligée qui interviendra », soulignent-ils. Le maire, Jean-Marie Darmian, reconnaît qu’il « s’attendait à ce que la décision soit cassée, mais je ne pensais pas que ça irait aussi vite ». En effet, il estime que son initiative aurait pu faire effet boule de neige et représentait pour l’Etat un « danger ». Ceci signifie donc que les périmètres des métropoles seront bien définis par l’Etat. De son côté, le comité du Parti de Gauche de l’Entre-deux-Mers dénonce cette décision « politique du Préfet de Gironde », qui « risque de priver les Créonnaises et les Créonnais d’une consultation essentielle pour l’avenir de leur commune. Il n’y a pas de démocratie sans participation du peuple aux décisions qui engagent son avenir ». Dans un communiqué, le comité du Parti de Gauche de l’Entre-deux-Mers déclare qu’il ne partage pas « les motifs contestables avancés par le Préfet, et espère qu’ils ne serviront pas à justifier un déni démocratique et à étouffer l »expression de la souveraineté populaire à tous les échelons ».

Le référendum sera-t-il quand même maintenu ?

Pour mémoire, le conseil municipal de Créon avait annoncé le 7 août la tenue d’un référendum local demandant aux habitants s’ils souhaitaient l’inclusion de la ville dans le périmètre de la métropole bordelaise, dans le cadre de la réforme territoriale préconisée par le comité Balladur. Jean-Marie Darmian avait souhaité organisé ce référendum, car selon lui, « cette inclusion aurait eu des conséquences graves pour l’identité communale ». Ceci étant, Jean-Marie Darmian n’a pas dit son dernier mot. Il réunira un conseil municipal d’urgence vendredi 21 août au soir pour décider si la commune maintiendra ou non son référendum le 18 octobre. S’il est maintenu, il n’aura plus de valeur décisionnelle, mais simplement une valeur symbolique. Dans ces conditions, il paraît difficile d’imaginer que la population se déplace voter. En refusant rapidement ce référendum, l’Etat a, en tout cas, évité que cette initiative soit suivie par d’autres maires. Car, si le référendum avait eu lieu et que la population avait refusé son inclusion dans la métropole, il y a fort à penser, que d’autres communes auraient suivi son exemple…

Nicolas César

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