L’UMP Philippe Cornet veut tout tenter pour battre Pascal Deguilhem en vallée de l’Isle


Claude Hélène Yvard
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/06/2012 PAR Claude-Hélène Yvard

Sur la première circonscription de la Dordogne, le député sortant Pascal Deguilhem (PS) a raté de peu sa réélection au premier tour. Il lui a manqué 342 voix. Ce sont les voix de la ville de Périgueux qui permettent à son adversaire, Philippe Cornet (UMP) d’accéder au second tour. Le leader de l’opposition municipale obtient un score plus faible que le candidat UMP en 2007. Dans le camp de Philippe Cornet, l’heure est à la mobilisation générale. « Nous allons tout tenter, et ce n’est pas pour la gloire ». Conscient de la difficulté du combat, il veut le mener jusqu’au bout. « J’entends au moins rééquilibrer le rapport de force entre la gauche et la droite, et atteindre voire dépasser les 40 %, faire aussi bien que Jérôme Peyrat en 2007. » Pour tenter de convaincre les abstentionnistes, et chercher les voix où elles sont, Philippe Cornet, entouré d’une équipe d’une centaine de personnes, occupe le terrain, bat la campagne et les zones rurales.
« La ruralité a été oubliée des derniers scrutins, un certain nombre de ruraux, se sont tournés vers le Front national, par incompréhension. »Philippe Cornet déclare « ne pas faire appel du pied au FN dont il ne partage pas les idées sur l’Europe, sur le programme économique. » Mais il entend faire revenir une partie des électeurs frontistes vers sa candidature, notamment ceux « du monde rural en souffrance ». Alexandre Bodécot, le candidat FN sur la première circonscription, a indiqué qu’il lui apportait son soutien à titre personnel. 
Vendredi, Philippe Cornet conduira une opération originale. Il sillonnera en bus toute la circonsciption en car, de Trélissac au Pizou, à la limite de la Gironde.

Dérive populiste
Dans le camp de Pascal Deguilhem, on affiche confiance et sérénité. « Le premier tour est une réelle satisfaction même si nous avons manqué de peu ma réélection au premier tour. C’était quasiment inimaginable avec douze candidats. Nous sommes en progression, partout, y compris sur Périgueux ville. Mais attention, nous restons mobilisés, une élection n’est jamais joué d’avance, détaille le député sortant.
Pascal Deguilhem veut être de ceux qui vont donner la majorité à François Hollande, pour qu’il puisse mettre en œuvre ses engagements. « C’est ma priorité et il faut qu’elle soit la plus large possible. Face à son adversaire qui lui dit qu’il n’a aucun bilan, il déclare que le rôle d’un député est d’accompagner les projets de territoires portés par les élus locaux. Si nous avons cette large majorité à l’Assemblée, nous pourrons réorienter les aides pour les petites entreprises dans l’artisanat et le commerce, réorganiser la fiscalité pour les TPE et les PME. Ces décisions nationales auront des répercussions sur les entreprises et les projets de la vallée de l’Isle. »  Tout en restant attentif aux questions liées à l’éducation, aux déserts médicaux qui lui tiennent à coeur , Pascal Deguilhem n’oublie pas la ruralité, et espère voir de jeunes agriculteurs s’installer sur son territoire. 
Sur le terrain, Pascal Deguilhem dénonce la dérive populiste de son adversaire qui courtise les voix du FN. « je crois que mon adversaire a franchi un cran inacceptable. Je ne suis pas certain que l’ensemble de l’électorat de la droite républicaine apprécie. »
Entre les deux candidats, le ton est monté d’un cran ces derniers jours. Le débat de ce jeudi à 18 heures à la salle du Lux à Périgueux, retransmis sur les ondes de France bleue Périgord, devrait tenir toutes ses promesses .

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