L’Autorité de sûreté nucléaire invite EDF à davantage de rigueur dans l’exploitation des centrales nucléaires


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/06/2008 PAR Nicolas César

« La sécurité des installations nucléaires est globalement satisfaisante, mais les efforts d’EDF pour améliorer la rigueur d’exploitation n’ont pas encore porté leurs fruits », assène Julien Collet, chef de la division Bordeaux à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). La centrale du Blayais, située au nord de la Gironde, où elle a réalisé 20 inspections, est visée. En 2007, l’ASN y a constaté que « la qualité de la préparation des interventions, notamment l’exhaustivité des analyses de risque laissait parfois à désirer ». Ceci étant, elle note qu’EDF s’est montré réactif lors de l’exercice national de crise nucléaire le 21 novembre dernier et a réalisé des progrès dans la radioprotection. De son côté l’association anti-nucléaire Tchernoblaye, dénonce de graves dysfonctionnements. « Le dispositif de détection incendie des groupes électrogènes des réacteurs 1 et 2 ne génère pas d’alarme incendie, mais une simple alarme technique en salle de commande », rappelle t-elle. Depuis la loi du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire, l’ASN a désormais un pouvoir de coercition, qui va de la mise en demeure à la suppression, voire à l’arrêt de l’exploitation. Les rapports des inspections sont également publiés sur son site internet :

Plus de 30% des entités inspectées n’ont pas désigné officiellement de personne compétente en radioprotection
Par ailleurs, l’ASN a inspecté tous les services de radiothérapie dans le domaine médical, dans les secteurs de l’industrie det de la recherche, en France en 2007: 23 services sont concernés en Aquitaine, Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes. Là aussi, les résultats sont inquiétants. Plus de 30% des entités inspectées n’ont pas désigné officiellement de personne compétente en radioprotection, comme le prévoit la réglementation. Et 50% n’ont pas défini clairement ses missions et les moyens, dont elle dispose pour les réaliser. Dans les cabinets de radiologie en Gironde, des carences en personnel ont également été constatées.

Un plan d’action national pour la radiothérapie
Enfin, suite à la surexposition de 145 patients traités au centre régional de radiochirurgie stéréotaxique de Toulouse le 20 avril dernier, l’ASN a mené une enquête approfondie. Elle estime qu’il ne peut y avoir de liens entre les décès et les surdosages, qui sont responsables de paralysie faciale… Aujourd’hui, l’ASN participe activement à la mise en oeuvre de la feuille de route des mesures nationales pour renforcer la sécurité des traitements en radiothérapie. Une demande qui vient directement du ministère de la Santé.

Photo : Gep

Nicolas César

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