Attractivité, croissance du pôle urbain de Bordeaux, retour de la croissance des espaces ruraux: l’Aquitaine dans le peloton de tête de la démographie nationale


INSEE Aquitaine
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/01/2009 PAR Joël AUBERT

En sept ans de 1999 à 2006, la région a enregistré en effet une croissance annuelle moyenne de 1% de sa population c’est à dire 0,3% de plus que celle de l’ensemble métropolitain. Et un rythme deux fois plus élevé si on le compare à la longue période allant de 1982 à 1999. Cette évolution, déjà remarquée lors des estimations qui jalonnent les enquêtes de l’Insee, résulte d’un accroissement des nouveaux venus, de ce que les statisticiens appellent « le solde migratoire apparent », beaucoup plus que de l’augmentation su solde naturel : 0,9% contre 0,1%. Encore faut-il nuancer ce constat de la situation particulière de la Dordogne qui ne renouvelle pas sa population (-0,4%) non plus que les Landes et le Lot-et-Garonne.

Gironde : 139 habitants au km²
Dans ce paysage régional la Gironde fait exception et continue à tirer la démographie régionale. Une densité de 139 habitants au Km2, une population de 1.393.758 habitants, le renouveau de population de Bordeaux ville centre qui, désormais, croit plus rapidement que la banlieue et participe aussi à l’émergence, au delà de 800.000 habitants, d’un pôle urbain (803.117) derrière Toulouse mais loin devant Nantes.

L’étalement urbain
A ce jeu-là d’ailleurs, on prend la mesure de l’étalement urbain de la métropole bordelaise en découvrant les cartes qui matérialisent les espaces urbains et péri urbains. En Gironde un grand part du territoire, du sud du bassin d’Arcachon jusqu’aux limites de la Dordogne et de la Charente-Maritime au nord est, au Médoc forestier au nord ouest et à la lande girondine au sud ouest est concerné. Phénomène que l’on retrouve autour de l’agglomération paloise, de la Côte Basque et du BAB, de Mont-de-Marsan et Dax dans les Landes, d’Agen en Lot-et-garonne, de Bergerac, Périgueux et Sarlat en Dordogne.

Un certain retour à la croissance des espaces ruraux
Ce constat autorise l’Insee a employer l’expression de « retour à la croissance des espaces ruraux entre 1999 et 2006 ». François Elissalt, directeur régional en Aquitaine, parle d’une croissance qui concerne 50.000 habitants ; elle serait due pour un tiers à celle de l’emploi dans ces zones. Dans ce nombre on estime à 35000 personnes, celles qui viendraient donc s’installer dans ce qu’il est encore convenu d’appeler le « rural profond ». Les choix qui président à de pareils mouvements qui restent à l’échelle de l’Aquitaine encore modestes seront évidemment intéressants à analyser : retour au pays pour ceux qui y disposent de biens ? Eloignement du cœur des villes dont le marché immobilier n’était pas accessible à beaucoup ? Sans doute un peu de tout cela qui conduit à parler d’une certaine « croissance à la périphérie du périurbain ».

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