Manifestation des céréaliers à Paris : les Aquitains aussi expriment leur colère


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Publication PUBLIÉ LE 27/04/2010 PAR Nicolas César

« Aujourd’hui, plus aucun céréalier ne gagne de l’argent », s’insurge Olivier Cassou, céréalier à Saint-Jean d’Illac et vice-président de la FDSEA Gironde. En cause, une hausse des coûts de production liées aux contraintes environnementales, mais surtout un rééquilibrage de la Pacs. En février 2008, le blé était au plus haut à 250 euros la tonne – faisant exploser au passage le prix de la baguette. L’an dernier, Michel Barnier, alors ministre de l’Agriculture, a donc décidé « de redistribuer une partie des aides aux grandes cultures à des secteurs plus défavorisés », pariant sur un prix stable des céréales. Mais, aujourd’hui, le blé ne vaut plus grand-chose : 95 euros la tonne – sans d’ailleurs faire baisser le prix de la baguette. Résultat, les céréaliers ont perdu 100 euros d’aide européenne par hectare. « Et cela, alors que nos investissements pour produire augmentent », note François Lesparre, maïsiculteur dans les Landes à Mont-de-Marsan.

Les céréaliers dénoncent la suppression des mécanismes de régulation par l’Europe
Pire, dans un contexte mondialisé, « nous ne pouvons faire face à la concurrence de certains pays comme l’Ukraine qui n’ont pas les mêmes charges sociales, fiscales, environnementales que nous », dénonce Olivier Cassou. A la demande insistante des céréaliers, les pouvoirs publics ont mis en place un Comité de suivi des céréales qui s’est réuni une première fois à la mi-avril, mais l’annonce d’éventuelles mesures est reportée…. à la fin de l’année. Pour eux, le fond du problème est pourtant évident : « l’effondrement actuel des cours est l’une des conséquences du démantèlement des mécanismes de régulation de marché (stockage, restitutions…), les spéculateurs attendent le télescopage de la prochaine récolte pour profiter de l’effondrement des cours ; et, les exigences environnementales franco-françaises (ex : couverture hivernale des sols) ne font qu’aggraver encore plus la situation des exploitations », écrit dans un communiqué la FRSEA Aquitaine. Les producteurs de céréales demandent donc un retour à la gestion des marchés profitable aux producteurs comme aux consommateurs. Cela passe notamment par la mise en place de crédits à l’exportation à taux zéro, le déblocage des restitutions (aides financières à l’exportation) et l’augmentation des volumes concernés. Parallèlement, ils exigent la mise en place un plan d’allégement des charges avec notamment la suppression de  la taxe  sur le foncier non bâti, en allégeant les charges sociales et salariales…

Nicolas César


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