Les enjeux de l’apiculture en Aquitaine


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/09/2012 PAR Léa Bensa - ADDAq
Le climat de l’Aquitaine et sa flore diversifiée sont propices à l’activité apicole: zone de cultures, zones boisées, zones de montagne. La grande variété de miels (gamme de 4,6 miels en moyenne – Enquête ADAAq 2008) se compose de miels typiques et très représentatifs du terroir gasco-landais. (Bruyère Erica, Callune, Bourdaine), des Pyrénées (tilleul, rhododendron, bruyère de montagne) et d’autres miels plus répandus (acacia, châtaignier, miellat, colza, tournesol).
La présence de pollen tout au long de la saison permet la production de pollen, et favorise l’élevage de reines ou la spécialisation en gelée royale. Le service de pollinisation est possible auprès des cultures : kiwi, pruniers, pommiers, poiriers tournesol et colza semence, potagères semence…
Les transhumances, incontournables pour la production de miel, sont relativement courtes (interne à l’Aquitaine ou dans les départements limitrophes).
 
Les freins à l’installation tels que le foncier sont moins présents que pour les autres productions agricoles. Les porteurs de projets attirés par le métier sont cependant confrontés un manque de structuration très négatif : nombreuses organisations apicoles aux rôles mal définis, peu de références technico-économiques, manque d’enseignement et de formation, peu de travail de sélection.
 
Parmi les 3.500 apiculteurs aquitains répertoriés en 2010, les professionnels et pluriactifs (6%) possèdent 60 % du cheptel régional (81 000 ruches). La baisse observée en 6 ans du nombre d’apiculteurs (-40 %) en France, constituée en particulier par l’effondrement du nombre d’apiculteurs familiaux, est moins marquée en Aquitaine. La gestion de plus en plus technique de la conduite des ruches dans un contexte apicole difficile entraînerait ce découragement pour les « amateurs ».
 
En effet, bien qu’inférieures aux moyennes nationales, les pertes de cheptel n’en demeurent pas moins fort préjudiciables. Chez les apiculteurs professionnels, elles oscillent depuis 2008 entre 17 à 27% de moyenne en Aquitaine, pour les pertes  hivernales, auxquelles s’ajoutent les pertes en saison, non comptabilisées.
Deux problématiques essentielles sont suspectées, guidant les thèmes de recherche : la problématique sanitaire (varroa, loque, frelon asiatique) et celle liée aux pratiques agricoles (pesticides et manque de ressources).
 
Avec 1,4 tonnes de miel produites en 2010, la région suit la tendance à la baisse observée en France. La plus grande part des volumes est vendue en fut (à des conditionneurs, à des négociants, à d’autres apiculteurs), bien que 2/3 des apiculteurs mette en pot une part de leurs volumes (pour la vente directe ou par des intermédiaires).
 
Moins de la moitié du miel consommé en France y est produit. Les importations, en provenance essentielle de l’Europe et de l’Argentine, laissent une part conséquente de miel chinois à très bas prix (qui transite par certains négociants européens). Or, la provenance du miel est peu lisible sur les étiquettes des pots de la grande distribution (« mélange de miels originaires et non-originaires de la CE »). Certains apiculteurs ont répondu à ce manque de transparence en créant la marque Apiculteurs en Aquitaine, garantissant notamment le produit comme issu de l’exploitation.
 
Les défis sont nombreux en France et en région pour le développement de l’apiculture et l’Institut technique apicole -ITSAP, créé fin 2009, est très attendu pour répondre à ces attentes techniques et de structuration.
 
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