Interview: Jill Castle, une bénévole anglaise à la Bataille de Castillon.


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/07/2012 PAR Laura Jarry

@qui! – Comment en êtes-vous venue à participer à la Bataille de Castillon ?
Jill Castle –
Je me suis mariée avec mon mari en décembre 2002 et nous avons tout de suite décidé que nous voulions vivre en France, c’était acquis. Après, c’était une question de région : mon mari aimait bien la Bretagne – il y avait vécu trois ans -, et moi qui voulais moins de pluie, je préférais la Provence – j’y ai vécu deux ans. On y a cherché une maison, deux fois on en a acheté une, mais les deux fois, la vente de notre maison en Angleterre a échoué. On était donc obligé de faire marche arrière. Mon mari voulait attendre la vente de la maison. Entre temps, on a reçu un appel d’une amie commune à Sophie (ndlr : Sophie Mako), qui m’a invité à venir à la Bataille de Castillon en août avec mon mari. Et le spectacle nous a émerveillé, je ne peux l’expliquer mieux, nous étions émerveillés.
On a passé une dizaine de jours dans la région et on a réalisé que, sans avoir la mer et la montagne comme en Provence,  il y avait ici l’Histoire, les châteaux, les vignes, les gens qui sont adorables et beaucoup moins de circulation, de touristes. On a donc cherché à acheter, mais alors qu’on venait par ici, on a appris que la vente ne s’était toujours pas faite en Angleterre. On a décidé que, tant qu’à être à mi-chemin, on allait visiter certaines maisons, pour les éliminer, et voir dans quelle partie de l’Aquitaine on voulait vivre.
On est arrivé le dimanche après-midi, on a visité des maisons le lundi et aperçu une intéressante dans la vitrine d’une agence. On a demandé à la visiter tout de suite, on l’a vue et elle nous a enchantés. On en a visité deux autres : un moulin du XIIIe siècle près de Duras très mal restauré, et une autre belle maison. Le mardi soir, on a mis tous les critères que l’on voulait sur papier, et la maison de Trémolat était toujours la meilleure. Le mercredi, on la visitait à nouveau, et à dix-huit heures, on signait. On ne le regrette pas et, comme disent les français, on s’en félicite même tous les jours !
On est très contents d’être dans cette région, les gens sont adorables, il y a moins de monde que dans le Midi. Il y a beaucoup de choses intéressantes ici à voir, beaucoup d’histoires, de la période de la préhistoire aussi. Cet endroit avait tout pour nous plaire. Et du coup, c’est grâce à tout cela que nous avons connu la Bataille de Castillon.

@qui! – Qu’est-ce qui vous plaît dans cette manifestation ?

Jill Castle, une anglaise à la Bataille de Castillon

Jill Castle – Tout. Je l’ai déjà vu six fois. J’y ai joué une fois, mais le temps d’une seule soirée. Et cette année, Sophie m’a proposé de jouer et j’ai dit oui, mais à condition de ne pas jouer qu’une seule soirée, et plutôt être vraiment acteur, faire partie du spectacle. Ça m’intéresse beaucoup. On fait partie de la communauté locale, on est intégré dans la communauté française. Quand on est venu en France, on s’est dit « On veut s’intégrer dans la communauté locale ». On ignorait qu’il y avait beaucoup d’anglais dans la région, on l’a découvert en arrivant ici. Mais ce n’était pas grave.
On a déjà vécu à l’étranger tous les deux, c’est très bien d’être expatrié, de connaître d’autres expatriés, mais sans oublier où on vit.  Heureusement, on sait parler français, ça aide beaucoup. On connaît des anglais qui sont là depuis plus de vingt ans et qui ne parlent pas français, donc ils ont du mal à s’intégrer. Alors que John et moi, on s’est intégrés très facilement.

@qui! – Pourquoi le conseilleriez-vous aux anglais qui viendraient visiter notre région ?
Jill Castle –
Plusieurs choses. Premièrement, c’est quand même une histoire commune, à l’Angleterre et à la France. Et l’Histoire de ces deux pays a toujours été entremêlée. L’Aquitaine a appartenu à l’Angleterre pendant trois cent ans, puis est redevenue française. Il y a beaucoup d’anglais qui sont maintenant dans cette région. Je crois qu’il faut aussi connaître l’Histoire de cette région avec l’Angleterre. C’est une histoire commune très intéressante.
Deuxièmement, c’est un spectacle magnifique. C’est très bien travaillé, c’est amusant, il y a beaucoup d’humour. Et en même temps, c’est sérieux, le spectacle raconte une période historique, pendant une soirée très divertissante. Pour les enfants comme pour les adultes. Nous avons des arrières petits-enfants qui vont venir cet été, on va les emmener, parce qu’on trouve que c’est fantastique aussi pour les enfants !

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