Sur le bassin d’Arcachon, la population manifeste contre la pollution après un accident industriel


Stéphane Scotto
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/07/2012 PAR Nicolas César

« Nous demandons que cessent les rejets en mer à la sortie du Bassin d’Arcachon. Et nous exigeons que la sécurité du site soit entièrement revue avant la reprise de l’activité », lance Stéphane Scotto, photographe professionnel, grand défenseur du bassin d’Arcachon et organisateur de la manifestation. Il rappelle qu’à ce jour, la nature exacte de la substance déversée dans l’affluent du bassin d’Arcachon n’est toujours pas connue. Sur les banderoles, on pouvait lire « non aux rejets toxiques de Smurfit ». « Chaque fabricant a sa propre recette. Quand on se renseigne sur les produits utilisés par ailleurs dans les mêmes ‘process’, on découvre du soufre, du cyanure, de l’arsenic, de la soude », s’inquiète Michel Daverat, vice-président du Parc naturel des Landes de Gascogne. « Nous considérons que le manque de transparence depuis le début de la catastrophe et la composition de la liqueur noire ne sont pas de nature à garantir notre confiance dans les conditions d’hygiène et de sécurité, à la fois pour le milieu marin mais aussi pour les usagers, nombreux sur les plages en pleine saison touristique. Nous estimons que le principe de précaution aurai dû et doit s’appliquer », poursuit Stéphane Scotto.

Les manifestants réclament l’arrêt immédiat des rejets au Wharf de la Salie 
Ces citoyens demandent l’arrêt immédiat des rejets au Wharf de la Salie du liquide provenant du Bassin Saugnac et qu’il soit évacué en totalité par voie terrestre dans une entreprise agréée pour traiter ce type de molécule, quelqu’en soit le coût et la durée. En outre, les ostréiculteurs redoutent des répercussions pour leur activité. D’autant plus que l’été représente presque 50% de leur chiffre d’affaires et que nous sommes en pleine saison de ponte dans le bassin. C’est pourquoi, la section régionale de l’organisation professionnelle a déposé une plainte à Bordeaux contre l’usine Smurfit. Laurent Sellier, directeur du site de Smurfit Kappa de Biganos, quant à lui, se veut rassurant. « Cent mètres cubes ont été déversés dans le Lacanau, ce qui a provoqué la mortalité de poissons. Le lendemain, il n’y avait plus trace de pollution », assure-t-il. On devrait en savoir plus sur la composition de cette liqueur à l’issue de l’enquête à la mi-août. A la fin du rassemblement, une pétition a été remise au sous-préfet. En août, une table ronde doit être organisée pour faire la lumière sur les conséquences de cet accident industriel.

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