Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la famille, prend la mesure des problèmes que soulève l’autisme à Bergerac


Claude-Hélène Yvard
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/10/2012 PAR Claude-Hélène Yvard

En déplacement hier après-midi à Bergerac, Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la famille, a souligné l’importance que portait le ministère des Affaires sociales à la proximité. « Je veux croire en l’intelligence des territoires. » « Il y a des manques et le rôle de l’Etat est de corriger ces inégalités afin que chaque citoyen puisse accéder aux mêmes services sur l’ensemble du territoire, notamment en ce qui concerne l’accueil de la petite enfance et l’aide aux familles. Mon déplacement en Aquitaine contribue à la réfexion que nous menons pour mieux coordonner les initiatives prises sur le terrain. On doit encourager ce qui marche. Une politique ne se résume pas à des moyens financiers et humains.   » Hier,  Dominique Bertinotti a pris le temps de rencontrer plusieurs acteurs du secteur social bergeracois, et notamment l’association des Papillons Blancs, créée en 1967, qui propose un appui éducatif, moral et matériel aux personnes handicapées mentales et leur famille.

Au cours d’un échange entre la ministre et les responsables de l’association, il fut question d’handicap, d’autisme, et de préservation de la cellule familiale. Francis Papatanasios, le directeur des Papillons Blancs, a évoqué le douloureux problème de l’enfant autiste et de ce qu’il advient lorsque celui-ci atteint l’âge de 20 ans. « Après 20 ans, il n’y a pas de solution pour les familles. Ces patients nécessitent un accompagnement spécifique qui fait défaut en Bergeracois. »

Offrir des moments de répit aux familles L’association se bat aujourd’hui pour la création d’une maison d’accueil de 35 places spécialisée dans l’autisme, pour la création de 20 places de service d’éducation spécialisé à domicile pour les moins de 20 ans, spécialisé aussi dans l’autisme. « Il y a urgence. 90 jeunes en Bergeracois n’ont pas de solution de prise en charge. Les familles sont dans la souffrance. » Si le handicap ne relève pas de ses attributions ministérielles, mais plutôt de celles de sa collègue du gouvernement, Marie-Arlette Carlotti, Dominique Bertinotti, a indiqué qu’elle assurerait le relais auprès du ministère . « Certaines familles sont dans une situation invivable. L’absence de prise en charge de leur enfant sont source d’éclatement des cellules famiiales. Les parents sont épuisés. Ils se retrouvent désarmés face à un enfant qui a un comportement difficile. Il faut penser à offrir des moments de répit à ces familles, « a poursuivi Francis Papatanasios. 

La représentante du ministère des Affaires sociales a donc pris l’engagement de réfléchir à « l’aménagement d’un dispositif d’accompagnement des familles d’autistes ». « C’est sans doute le domaine où on peut être le plus efficace et pour lequel on dispose le plus de leviers d’action », a déclaré Dominique Bertinotti. Plusieurs solutions peuvent être étudiées telles que l’accueil temporaire dans les centres de loisirs, car il s’agit également de soulager les fratries. Les responsables des Papillons blancs ont l’impression d’avoir été entendus : ils rencontreront dans les prochaines semaines, la ministre en charge des personnes handicapées, Marie Arlette Carlotti. 

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