Aquitaine-Euskadi : lancement de l’étude d’un train Saint-Sébastien-Bayonne


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/09/2012 PAR Olivier Darrioumerle

La question des transports est « la priorité des priorités », selon le directeur Marc Moulin, l’Eurorégion Aquitaine-Euskadi, chef de file du projet « Transfermuga » (muga signifie « frontière » en basque.) Il a pour but d’obtenir une image précise des déplacements transfrontaliers d’ici le printemps 2013. Ces études à 400000 euros sont payées à 65% par le fonds européen de développement régional (FEDER). « C’est la première étude sérieuse sur les trains de proximité », se réjouit Mikel Diez, directeur des transports du gouvernement basque.

« Il est question d’établir un diagnostic, de mutualiser les données françaises et espagnoles et de créer une donnée nouvelle, transfrontalière. Ensuite, nous ferons un zoom sur les motifs des déplacements :  pour le travail, les études ou le loisir », nous explique l’Agence d’Urbanisme Atlantique et Pyrénées (AUDAP) en charge des études.

Du côté espagnol c’est Euskotren qui sondera particulièrement les habitudes de consommation et de loisir. « Nous savons déjà que les allées et venues domicile-travail représentent 20% des déplacements, poursuit le chercheur de l’AUDAP. Sur les 80% restants les voyages de loisir prédominent, mais étant donné qu’ils sont liés à l’affect, ces déplacements sont difficiles à appréhender »

 Billet unique, unité tarifaire

« Le mur de camions n’est pas un mythe », lance Bernard Uthurry, vice-président de la région aquitaine en charge des transports, s’appuyant sur le rapport Becker selon lequel la circulation des poids lourds a triplé sur l’A63 en 20 ans, passant de 3000 à 9000 camions par jour à la frontière espagnole. Les élus des deux régions parlent d’une même voix. Mikel Diez de la communauté autonome basque insiste : « la frontière pyrénéenne est un goulot d’étranglement qui concentre le trafic routier. »

Le Guipuscoa, province du Pays-basque, a pris les devants pour opérer le « transfert modal », c’est-à-dire le fait que les voyageurs privilégient le train à la voiture comme mode de déplacement. Les Basques se sont lancés dans la construction d’infrastructures de taille comme le métro de Saint-Sébastien qui doit connecter l’ouest et l’est de la province jusqu’à Hendaye. Réalisé à 30 %, il devrait capter selon Mikel Diez 60% de la population du Guipuzcoa et gagner à terme 20 millions de passagers.

Bernard Uthurry, son homologue aquitain, est bien conscient de ces avancées. De son côté il accentue la poussée, « souvent en dehors des compétence de la Région. » Pour lui le maillage à grande vitesse entre les grandes métropoles doit s’accompagner d’un maillage qui « capilarise les territoires. » Il est donc bien question de ces trains de proximité dont le projet est à l’étude en ce moment. Et qu’à terme la frontière se traverse, en train, avec un billet unique.   

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