L’essor du vin bio en Aquitaine


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/05/2012 PAR Philippine Robert

Pour Gwénaëlle Le Guillou, directrice du SVBA, le dynamisme du vin Bio est une véritable « vague de fond qui est en train d’entraîner tout le marché». Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les surfaces viticoles Bio représentent plus de 6% de la surface viticole totale alors que pour le reste de l’agriculture le Bio ne correspond qu’à 3% des surfaces agricoles nationales. Cet essor est encore plus flagrant dans la région, avec ses 7715 hectares de vignoble biologique et ses 614 producteurs de vins Bio, ce qui la place sur le podium des régions les plus productrices. Un dynamisme productif qui est en lien direct avec l’augmentation de la consommation de produits Bio et la conquête progressive des réseaux de distribution. Un petit bémol cependant : les restaurateurs restent quelque peu récalcitrants à mettre des vins Bio sur leur carte. « Il y a encore un grand travail d’explication et de sensibilisation à effectuer dans ce secteur », reconnaît ainsi Gwenaëlle Le Guillou.


Le vin Bio : « une conviction, une éthique, une manière de vivre »

Mais ce dynamisme est également porté par les vignerons, conscients des problèmes inhérents à la production des vins dits « conventionnels ». Pour Jean-François Lespinasse, vigneron bio dans une zone périurbaine et lauréat d’une médaille d’argent, cette prise de conscience du danger sanitaire représenté par les pesticides remonte à plusieurs années : « je voyais les enfants accrochés au grillage quand j’utilisais les produits, ce n’était plus possible ». Cette conviction, accompagnée d’une recherche de qualité et d’expressivité des vins, conduit donc de nombreux professionnels à se reconvertir. Selon le Ministère de l’Agriculture, plus de 620 vignerons envisagent ainsi de se mettre au Bio dans un avenir proche. « Une conviction, une éthique, une manière de vivre » pour Mélusine Ampe Landais, vigneronne et négociante Bio, qui n’est pas sans difficultés ; un vignoble Bio demande plus d’investissement, de main d’œuvre et de temps. Mais le résultat en vaut le coup : « en me mettant au Bio, je suis passé de la nécessité au plaisir », affirme Jean-François Lespinasse.


Un plaisir qui se ressent à la dégustation et qui balaye les préjugés qui entourent encore le vin Bio. D’après Nadine Poulhazan Adam, œnologue et membre du jury du concours : « la qualité augmente d’année en année avec des vins rouges très équilibrés et des vins blancs très aromatiques ». Ce qui laisse envisager un avenir très prometteur pour cette filière.

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