Grenelle des mobilités: Fin du 1° acte, il va falloir passer au concret dans l’agglomération bordelaise

Pensée et lancée en décembre 2011 par le président de la CUB Vincent Feltesse, ce Grenelle des mobilités a été organisé ét appréhendé comme une réflexion globale pour repenser le modèle de mobilité de Bordeaux et son agglomération. Un vaste projet donc, présenté ce vendredi 19 octobre par Jean-Marc Offner, directeur de l’a’urba: « Le Grenelle des mobilités signe aujourd’hui la fin de son premier acte, les choses sont fixées, annoncées; reste désormais à les mettre en pratique, à toucher au concret. Dans les 20 principes d’action que nous avons fait émerger pendant ces quelques mois, nous avons essayé, et je crois y sommes parvenus, d’être au plus près du problème et de nous adaper à la spécifité de l’agglomaration bordelaise. Pour moi comme pour tous ceux qui ont participé à ce projet, l’aventure ne s’arrête pas là, chaque grenelliste demande un droit de regard sur les résultats à venir ». Pour Marc Besnault, secrétaire général de la CFDT Aquitaine, « Pendant ces six mois, on a ressenti une volonté globale de changer les choses et de faire que cette mobilité fluide, raisonnée et régulée ne soit pas que des mots ».

Les choses étant dites, place au concret donc. Avant de remettre leurs travaux entre les mains des élus présents, un membre de chaque atelier de travail s’est attardé sur un point précis retenu lors de ces six mois de réflexion; pour Nicole Pizzamiglia, présidente de la Cellule économique régionale des transports d’Aquitaine et PDG de l’entreprise Logifi, c’est la fameuse rocade bordelaise qui est au coeur du débat: « en tant que membre d’un de ces ateliers de travail mais aussi en tant que chef d’entreprise, je peux dire aujourd’hui que l’un des points les plus urgents, ce sont les embouteillages interminables et incessants. nous exigeons la mise à 2X3 voies de la rocade bordelaise« . A l’inverse, Michel Duvette, directeur départemental des territoires et de la mer, regrette que ce débat soit resté trop bordelais: « l’hypercentre n’est pas le seul point à traiter, l’agglomération bordelaise est un vrai casse-tête en matière de mobilité et j’espère que ce Grenelle changera un peu la donne« .

Une oeuvre collective qui réclame un second acte

Des divergences de point de vue donc, mais un vrai débat où chacun s’est investi, rappelant tour à tour que le statut d’usager est partagé par tous, éprouvé par tous dans certains cas, en particulier sur la rocade donc, un point moultes fois cité lors de cette matinée. Côté recommandations, vélos, transports en commun et covoiturages sont toujours très encensés, mais chacun reconnait qu’il ne s’agit là que d’une solution à moyenne échelle. Pour reprendre les mots du précité Jean-Marc Offner: « Il est désormais nécessaire de penser Bordeaux autrement; il faut prioriser certains éléments et hiérarchiser les réseaux et les pôles, l’activité économique et logistique étant alors à privilégier en terme de circulation. » Ce Grenelle des mobilités semble alors ouvrir de nombreuses perspectives et, pour les participants comme pour les élus, les choses ne font que commencer. Cette mobilité fluide, raisonnée et régulée tant espérée soulève en effet de nombreux points et réaffirme une nouvelle fois la complexité de la métropole. Pour Vincent Feltesse, l’initiateur de ce projet qui a bouclé la boucle de ce premier acte en clôturant cette matinée: « Tout est désormais à articuler et la balle est dans notre camp pour changer les choses. Le bilan est à ce jour satisfaisant en matière de projets et de réflexions mais il n’est pas suffisant. Nous allons poursuivre et accélerer ce travail et voir comment se saisir concrètement de ces nombreuses recommandations. Une chose est sûre, le Grenelle des mobilités ne peut pas se finir là« .