18ème Festival International du Film d’Animation : Les Nuits Magiques, c’est du 3 au 14 décembre à Bègles


Ville de Bègles
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 29/11/2008 PAR Piotr Czarzasty

Le Festival n’a pu choisir, en effet, un meilleur endroit que celui de ce petit cinéma à Bègles rebaptisé « Le Festival », qui depuis septembre est devenu la première salle de cinéma sur la CUB à proposer du « 100% Cinéma d’Animation & Effets Spéciaux ». Forts de ce nouveau statut, les organisateurs ont décidé d’étendre la durée du festival qui est, cette année, deux fois plus long que l’an passé. On a donc l’occasion d’y trouver, en dehors des films en compétition, une sélection de 13 courts métrages allemands (sans dialogue), réalisés dans la région d’Hesse dans le cadre d’une coopération inter-régionale avec l’Aquitaine. Une autre sélection de 13 courts métrages, cette fois coréens, fruits d’une coopération avec le Seoul Animation Center, est aussi prévue. Les organisateurs ont pris soin, par ailleurs, de ne pas oublier les tout petits. Destinés à un public de 3 à 6 ans, « Méli-Mélo » et « Laban, le petit fantôme » sont les deux événements qui leur sont spécialement consacrés.

Des films pour enfants ET adultes
«Notre but était toujours, y compris lors du festival lui-même, de présenter des films d’animation un peu différents de ceux que l’on a l’habitude de voir.» explique Fabrice de la Rosa, directeur du Festival et du Cinéma «Le Festival». «Si on dit « Festival du film d’animation », tout le monde pense : « ah, c’est un festival pour enfants » ; depuis 18 ans on essaie de changer cette attitude en voulant montrer que les films d’animations traitent aussi bien de sujets pour adultes.» Cette tâche s’avère tout de même toujours difficile. «Soit on pense que c’est pour les gosses, soit que ce sont des films intellos, prise de tête, donc chiants.» remarque M. de la Rosa.

Des films « curieux » et « inclassables »
C’est cependant loin d’être le cas. «On a certes des films pour enfants, mais aussi des films plus artistiques, avec un fond, des films drôles tout court, etc.» Afin de montrer cette diversité, il était important de ne pas mettre tous les films dans le même lot. «Les gens nous disaient souvent qu’ils ne savaient pas trop ce qu’ils allaient voir.» raconte le directeur. «On a donc introduit des thèmes.» Parmi eux, quelques mystérieux comme «Curiosités» et «Inclassables». «Le premier thème rassemble des films qui, dans leur histoire, esthétique et narration étaient différents des autres ; le deuxième, par contre, regroupe des films plutôt classiques dont le sujet est tout simplement inclassable.» explique M. de la Rosa.

one night in one cityMélange de techniques pour un public de plus en plus vaste
Pour ce qui est de la technique de réalisation (images de synthèse, du dessin animé ou marionnettes), le public aura le droit à toutes les combinaisons possibles. «Il est vrai qu’on reçoit de plus en plus de films en images de synthèse, mais la tendance est actuellement au mélange de techniques.» remarque le directeur. Le public évolue aussi. «La tranche d’âge principale est celle des 18-35 ans, mais on rencontre des personnes plus âgées.» Avec 6500 spectateurs l’an dernier, le festival compte faire encore mieux cette année. «Depuis que le cinéma a changé de label on reçoit de plus en plus de spectateurs chaque mois.» se félicite M. de la Rosa.

Compétition long métrage – un voyage dans l’imaginaire
Ce public aura d’ailleurs l’occasion de décerner plusieurs prix à l’issue du festival. Au programme 6 Prix du Public (5 courts et 1 long métrage), un Prix du Jeune Public ainsi que le prix du Jury Jeune. Pour la plus prestigieuse des compétitions, celle du long métrage, 5 films sont à l’affiche, 2 films américains vont y affronter leurs conccurents européens et japonais. Tous les films partent quelque peu dans l’imaginaire en évoquant souvent des histoires irréelles, voire magiques. De l’histoire de Angel qui s’éveille un matin avec des ailes dans le dos, à celle des habitants d’un immeuble, les uns plus déjantés que les autres, en passant par l’histoire d’un piano qui joue en fonction de celui qui s’en sert ou encore celle d’un conte mythique introduisant une parallèle entre les destins de deux femmes, le public aura décidément tout vu…

Piotr Czarzasty

Photo: « One night in one city » de Jan Balej, Rép. Tchèque, 2007

Le festival « Les Nuits Magiques » est organisé par l’association FLIP-BOOK.
du 3 au 14 décembre au Cinéma Le Festival
Mail : contact@lesnuitsmagiques.fr
Site :
www.lesnuitsmagiques.fr



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