29ème Festival International d’Orgue de Bordeaux : à la découverte de Bach, Liszt et Reger avec Jean-Baptiste Dupont


Bérénice Robert
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 27/07/2011 PAR Bérénice Robert

S’il est un instrument atypique et exceptionnel parmi la grande famille des instruments de musique c’est bien l’orgue. Le grand Johann Sebastian Bach en personne le considérait comme le roi des instruments et lui dédia une importante partie de son oeuvre. C’est d’ailleurs par un morceau de ce Maitre incontesté en la matière que Jean-Baptiste Dupont a débuté son récital, avec la Fantaisie et Fugue en ut mineur BWV 537, une oeuvre à la fois puissante et saisissante, qui, selon le présentateur de la soirée, « évoque la passion », et dans laquelle JS Bach a déployé « tous les moyens qu’il avait en sa possession pour exprimer le désespoir ». Une belle entrée en matière, qui a ensuite fait place à Franz Liszt, dont on fête cette année le deux-centième anniversaire de la naissance. Le compositeur hongrois et pianiste virtuose du XIXè sicèle a en effet écrit une pièce « grandiose et emblématique » en hommage à celui dont il travailla l’oeuvre dans sa jeunesse, le Prélude et Fugue sur le nom de Bach. L’occasion pour l’auditoire d’admirer* l’agilité et la maitrise de l’organiste dont les doigts courent sur les différents claviers pour livrer une exécution magistrale de ce morceau surprenant. Cinq minutes d’entracte plus tard, le temps au public de reprendre ses esprits après cette intense première partie, c’est Max Reger et ses Douze pièces – op. 59 qui sont à l’honneur. Douze pièces mêlant sacré et religieux, dont six ont été choisies par l’organiste pour être interprétées ce soir.

L’improvisation en point d’orgue de la soirée
Et pour clôturer en beauté cette soirée, Jean-Baptiste Dupont laisse libre cours à son imagination et à sa créativité. Car en effet, s’il y a un domaine où il excelle par dessus tout, c’est celui de l’improvisation. Son talent a d’ailleurs été récompensé par le premier prix du Concours International d’improvisation de St. Albans en Angleterre. Et c’est ainsi qu’à partir de deux thèmes choisis par Christian Robert, le musicien invente et compose sous les yeux du public un morceau tout d’abord aérien et délicat, mais qui s’achève sur des accords révélant toute la puissance de l’orgue néo-classique Dagnon-Gonzalez de la cathédrale. Un joli moment musical vivement applaudi par le public et qui signe la fin de ce sixième concert riche en émotions et en découvertes. Prochain rendez-vous : mardi 2 aout à la cathédrale, 18h15, avec Florence Rousseau, qui interprétera des oeuvres de Guilmant, Stanford, Frank, Tournemire, Parry et Langlais.

Bérénice Robert

Crédit photo : Bérénice Robert, Aqui!

29è Festival International d’Orgue de Bordeaux, du 17 juin au 18 septembre, tous les mardis à 18h15. Plus d’informations et programme

*La cathédrale Saint André dispose en effet d’un dispositif de vidéo-projection quasiment unique (il en existe seulement un autre à la Cathédrale Notre Dame de Paris) en France permettant  au public de voir l’organiste jouer.

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