A Biarritz, le Grand salon de l’hôtel du Palais est redevenu impérial


photo F. D.
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/04/2014 PAR Felix Dufour

« C’était une necessité et ces travaux sont la réponse à un impératif de sécurité: le plafond menacait de s’effondrer, indique d’emblée le guide de ce lieu, Didier Borotra qui, après avoir rendu les clés de sa mairie, joue encore les guides , comme président de la Socomix, la société d’économie mixte qui gère le palace. Après cinq mois de travaux et  2,7 milions d’euros (50% par la ville, 50% financés par l’hôtel) ce Salon impérial, enrichi des fresques de Paul Gervais,  a donc retrouvé tout son lustre. Ce peintre d’histoire originaire de Toulouse (1852-1944), auteur de sujets allégoriques et de scènes de genre, de grande renommée reçut de nombreuses commandes pour des compositions murales publiques mais aussi privées comme au Palais.

« Cette salle était notre dernière verrue, ajoute le directeur général de l’hôtel depuis 1988, Jean-Louis Leimbacher. On a perdu beaucoup d’affaires parce qu’on n’avait pas une salle au niveau, digne du reste de l’hôtel. Aujourd’hui, c’est un outil de travail beaucoup plus complet. » Un couronnement aussi pour cet homme de l’Est de la France au parcours étonnant, qui fit un stage dans cet établissement, alla apprendre le métier pour revenir, voilà plus de 26 ans, en tant que directeur de ce prestigieux établissement, qu’il quittera à l’issue de la saison estivale pour une retraite bien méritée. Sa dernière signature aura été le classement de ce bâtiment historique rendu célèbre par Napoléon III et Eugénie de Montijo, au sein des douze palaces de l’Hexagone.

Un jardin d’hiver pour compléter la nouvelle oeuvrePour la rénovation de ce salon privé de 300 m2, de 7 m sous plafond, confiée à l’architecte Jacques Leccia, sous l’oeil des Bâtiments de France, les petits plats ont été mis dans les grands: toit de verre qui rend l’espace des plus lumineux, des peintures murales donc signées Paul Gervais, des moulures d’époque et un parquet toute en marqueterie avec une pose à la Hongroise en chevrons ont métamorphosé ce lieu qui peut faire office de salle de conférence -avec écran intégré, de banquets et d’évènements de prestige. Il en outre a été enrichi d’un superbe jardin d’hiver fermé d’une baie vitrée ovale dans laquelle vient se reflèter le dome de l’église orthodoxe voisine au coucher du soleil. « Ces travaux à la fois de restitution et de réhabilitation n’ont pas été simples commente ce dernier, mais enfin je pense que c’est plutôt réussi ». 

On a presque envie de sourire quand on apprend de la bouche de Didier Borotra que c’était auparavant un espace aveugle qui servait de lieu de stockage. Du mal à imaginer aussi qu’à l’époque, le couple impérial tournoyait dans cette salle de bal de cette Villa Eugénie où le couple s’installa en 1854 et qui fut édifiée en dix mois pour accueillir la cour. C’est un concert de l’Octuor de France puis le dîner de la gala de la Confrérie des Mousquetaires d’Armagnac, en fin de semaine dernière, qui ont d’une certaine manière…ouvert le bal pour saluer sa résurrection. Avec bonheur.

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