A Vieux-Boucau, le roman noir comme miroir de la société moderne


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 30/05/2014 PAR Julie Devilder

Accueillant quelques-uns des maîtres du genre, le salon des littératures policières, avec le Conseil général et la communauté de communes Maremme-Adour-Côte sud, sonne comme un point d’orgue ce vendredi et samedi à Vieux-Boucau, entre lectures, dédicaces, dialogues et portraits croisés en plein centre du village balnéaire.

« Le roman noir pointe les dysfonctionnements et le désordre ambiant » de la société, « il peut mettre en cause le pouvoir, les services secrets mais aussi les gens de peu », a souligné Hervé Delouche en ouverture vendredi après-midi de la conférence sur le crime social pour cette 5e édition du « Polar se met au vert ».

Dans une intéressante discussion à quatre sur le roman noir comme miroir de la société, Laurence Biberfeld (On ne badine pas avec les morts, La vieille au grand chapeau) a rappelé la trame de son qu’Ils s’en aillent tous, entre casse de règlementation du travail, clandestins et suicide d’un capitaine dans un port en lutte où deux détectives aussi calamiteux et inefficaces l’un que l’autre essaient de débusquer des coupables.

Crimes politico-sociauxDans Les visages écrasés, Marin Ledun (Dans le ventre des mères, L’Homme qui a vu l’Homme) s’est attaché lui à dépeindre la tragédie de la souffrance au travail dans une société qui « considère que le crime est un fonctionnement de cette société ». Cet ancien salarié de France Telecom est parti des suicides dans l’entreprise pour écrire une « histoire bizarre » d’une médecin du travail qui finit par assassiner un des employés pour que l’affaire passe au pénal, en espérant ouvrir les yeux des gens sur ces souffrances souvent tues…

De son côté, Antonin Varenne (Fakirs) est revenu sur Le Mur, le Kabyle et le Marin, une fiction autour de la guerre d’Algérie où la torture transpire en arrière-plan.

Des histoires d’hier et d’aujourd’hui qui mettent en scène des crimes politico-sociaux. Une matière romanesque inépuisable. Et quand on sait qu’un roman vendu sur quatre est un roman policier, le salon de Vieux-Boucau qui a lieu tous les deux ans, a de beaux jours devant lui.  

Entrée gratuite.
Plus d’informations sur http://www.landes.org/files/Agenda/Culture/Le-polar-se-met-au-vert-2014.pdf

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