Animasia 2011 : culture, découverte et bonne humeur pour une fête réussie


Jonathan Jato
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 04/10/2011 PAR Aymeric Bourlot
« Excusez-moi, savez-vous où se trouve la salle Bellegrave ? », « Oui, vous n’avez qu’à suivre ce Pikachu, il doit sûrement s’y rendre ». Difficile en effet d’imaginer le jeune garçon déguisé en pokémon se rendre ailleurs qu’à Animasia. Il n’est d’ailleurs pas le seul, c’est le moins que l’on puisse dire, puisque sur le chemin on peut croiser, entre autres, Link, Sailor Moon ou Cross Marian. Et une fois passée la comique expérience de faire la queue entre une princesse Zelda plus vraie que nature et une très séduisante Sakura on comprend vite que les « cosplayers » sont venus en nombre. Perruques roses, vertes ou bleues, bonnets, oreilles de lapin, robes à froufrous, vestes et corsages sur mesure, maquillage travaillé, bienvenue à Animasia !

Des cosplayers venus pour le plaisir

Le choc visuel sonne dans un premier temps comme un retour à l’adolescence, mais, à bien y regarder, on réalise très vite le travail et la passion qu’il a fallu aux plus « lookés » pour en arriver là. « Je bosse sur mon costume depuis le début de l’été et je l’ai présenté à la dernière Japan Expo de Paris » explique une adolescente déguisée en Misa Amane « Mes deux amies et moi venons à Animasia pour la troisième fois et on s’amuse encore plus chaque année, surtout qu’ici, il n’y a pas de mauvaise concurrence au niveau du cosplay, les gens viennent juste pour le plaisir ». Effectivement, ils sont nombreux dans ce cas, cosplayers débutants ou confirmés, jeunes et moins jeunes, à apprécier de défiler sans pression, « Je suis de la région et j’ai fait plus d’une dizaine de concours dans toute la France » confie un homme costumé en Kakashi, « Ca fait du bien de venir l’esprit en paix, on peut discuter avec les autres et s’échanger des astuces. Par contre on a chaud sous les costumes, surtout aujourd’hui. Je plains le Cross Marian ».

Jeux vidéo, « murder party », arts martiaux et tables rondes
Mais si les cosplayers, du fait de leur nombre et de leur apparence, sont ceux qui attirent le plus l’attention, le festival Animasia ne s’arrête heureusement pas à eux. A l’extérieur de la salle, de nombreux stands proposent de découvrir l’ensemble des cultures asiatiques, qu’il s’agisse des jeux de sociétés, des pratiques botaniques, des différentes écritures ou encore des techniques de soins des ongles ou de maquillages et des multiples danses pratiquées dans le contiArts martiaux en tous genres étaient mis à l'honneurnent oriental. Un peu plus loin, assis en cercle, les visiteurs hilares assistent et prennent part à une « murder party », jeu de rôles grandeur nature où il faut résoudre des affaires criminelles en trouvant lesquels des protagonistes sont les coupables. A mi-chemin entre l’improvisation théâtrale et le récit historique, les deux « maitres du jeu » s’en donnent à cœur joie pour faire vivre leur aventure. De leur côté, les plus déjantés s’essayent à l’exercice ridicule mais tellement drôledu sumo gonflable.
L’ambiance, toujours des plus joyeuses, devient cependant un peu plus sérieuse à l’intérieur de la salle. A l’étage, expositions, projections et conférences attirent les plus érudits, tandis que plus bas les pros de la manette se mesurent aux jeux vidéo, côtoyant les stands marchands où nourriture, livres, musiques, films et objets de collection se vendent et s’échangent. Sur scène les spectacles de danse, d’arts martiaux, les performances graphiques et musicales se succèdent. Les applaudissements se mélangent aux discussions et aux exclamations régulières provoquées par les performances des « gamers » à l’espace jeux vidéo. Un espace où certains experts se révèlent souvent trop forts pour les débutants, contraints d’aller tester d’autres jeux …ou de rejoindre la file de celles et ceux qui attendent de rencontrer les illustrateurs, acteurs et présentateurs qui animent au quotidien la culture asiatique en France. Entre la Flander’s Company, Rosalys, Lilidoll, François Amoretti, Salomé et bien d’autres, les fans avaient l’embarras du choix pour se faire dédicacer livres, CDs, DVDs ou vêtements et discuter avec ceux qui font vivre leur passion.

Atmosphère familiale et convivialité
Au dehors, les prestations dynamiques des jeunes danseurs et danseuses créent l’hystérie chez certain(e)s. Le public s’étant rajeuni, l’ambiance s’en ressent. Les costumes travaillés ont fait peu à peu place à des déguisements plus simples, se limitant souvent à du maquillage ou à une perruque. Certains se baladent avec des pancartes « free hugs »ou « cherche petit ami » pour les jeunes filles. Les stands de jeux et les espaces de maquillage sont pris d’assaut, les rires de la murder party ne faiblissent pas. Amusés, les adultes jouent le jeu et se retrouvent pour bon nombre avec un chapeau sur la tête ou du maquillage sur le visage, sorte de « rites de passages » avant d’aller s’intéresser aux expositions, aux ateliers bonzaï, aux conseils culinaires ou, pour les moins farouches, à la présentation du « Shibari » technique sadomasochiste japonaise consistant à attacher le partenaire à l’aide de cordelettes.
Cette année encore, ils étaient plus de 5 000 à s’être déplacés pour (re)découvrir, à travers le riche programme d’Animasia 7ème du nom, comment mieux parler de l’Asie. Car si la France est, après le Japon bien sûr, le deuxième pays où les mangas se vendent le plus, ces derniers ne sont pas la seule richesse d’un pays et plus généralement d’un continent qui n’a pas fini de nous étonner.
 
Crédits Images : Jonathan Jato
Plus d’informations sur les activités de l’association Mandora en consultant leur site mandora.fr
 
Aymeric Bourlot
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