Anne Etchegoyen, la voix du Pays Basque à l’Olympia


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/02/2009 PAR Joël AUBERT

Anne Etchegoyen arrive un peu en retardau rendez-vous. Ce matin, elle enchaine les interviews. « Je suis désolée ! J’ai pris le métro, le train est resté bloqué en station » s’excuse-t-elle. Elle partage sa vie entre Paris et Guethary, au Pays Basque. A tout juste 29 ans, la jeune femme a déjà un beau parcours derrière elle. Chanteuse, compositrice,Anne chante en plusieurs langues, le basque bien sûr mais aussi le français et l’espagnol. Elle respecte la tradition de sa terre, mais elle ouvre son univers à des artistes venus d’ailleurs. « Le but, c’était tout en respectant ma culture d’origine, de rester ouverte à la musique traditionnelle et à la musique contemporaine » explique-t-elle devant un café, souriante.Avec son second album « Pachamama », Anne s’est inspirée de la musique d’Amérique Latine. « Nous avons voulu l’orienter vers la world musique. N’oublions pas que 4 millions de basques vivent aujourd’hui en Amérique Latine. Il y a plus de Basques en Amérique Latine qu’au Pays Basque » ajoute-t-elle, l’air malicieux. Un premier voyage en Argentine s’impose, puis un second. Cet album est aussi un hommage à cette musique sud américaine. « Nous avons repris des chansons de Mercedes Sossa, l’équivalent d’Edith Piaf en Amérique Latine » insiste-t-elle.

Des chorales au kantaldi

A 8 ans, sa mère inscrit Anne dans la chorale de Saint Palais. «J’étais réticente, mais j’ai aimé le son de la voix et j’y suis restée. Anne participe à des concours de chant basque le dimanche, les Kantaldi. A 16 ans, elle fait aussi le conservatoire, à Biarritz, puis à Bordeaux. En 1998, Anne participe pendant un an à une comédie musicale de Pierre Poil Bersaits « EOSKAL Spiritu ». Une véritable aventure.« Nous étions 60, voire 100 sur scène » se souvient-elle.
Si le chant demeure sa passion, Anne n’arrête pas ses études pour autant. Un bac littéraire en poche, elle fait une année de fac en espagnol puis un BTS action commerciale à Bayonne et une troisième année, en alternance, à l’Institut des Forces de Vente « Je ne savais pas si la musique allait marcher explique-t-elle. Avant de me consacrer au chant, je voulais avoir un minimum de bagages ».

Chanter au stade de France

Si sa carrière a décollé ces dernières années, la vie d’intermittente du spectacle ne s’est pas faite sans embûche, entre des producteurs peu fiables et une maison de production qui ne payaient que les concerts. « Non seulement, je ne recevais rien sur les disques vendus, mais je devais acheter mes propres disques » regrette-t-elle aujourd’hui. La jeune femme ne perd pas espoir et persévère. Désormais, Anne se produit seule. BMG devient son distributeur en 2005. Un jour on lui propose de passer à une soirée, où sont réunis les organisateurs du mondial d’athlétisme. « Je fais un chant. Personne n’écoute. Au deuxième, silence absolu dans la salle ». Au troisième, l’auditoire est conquis. Ce soir là, les représentants lui proposent d’écrire une musique pour ouvrir et fermer la session des mondiaux d’Athlétisme. Anne Etchegoyen chante en 2003 la Marseillaise au stade de France, devant 70 000 personnes. Sa carrière est lancée.

Des univers différents

Mais Anne aime s’entourer d’artistes différents. Tous ses « amis » rencontrés ici ou ailleurs seront sur scène avec elle à l’Olympia, le 25 février. Des artistes éclectiques des Nubians, duo de chanteuses franco camerounais, à Diane Tell, ou Raul Barboza musicien argentin ou, Anouch Adjarian ,chanteuse arménienne. « Je vis un rêve » avoue-t-elle. « Anne est très déterminée. On s’imagine difficilement tout le travail qu’elle a fourni pour monter ce projet »confie Sébastien de Guillaume, un ami de longue date.

Charlotte Lazimi


Site : www.anne-etchegoyen.com

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