Ariane Chemin et « le plus beau métier du monde » à l’IJBA


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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 09/10/2018 PAR Joël AUBERT

Sur le mode de la master class, Ariane Chemin était conviée à traiter de « l’Enquête au long format », à travers celle menée à Trappes, cité des Yvelines, qui a donné à la France un Jamel Debbouze, un Omar Sy, le footballeur Nicolas Anelka mais, aussi, exporté vers la Syrie nombre de ses enfants pour le djihad.

Ariane Chemin et sa consoeur du Monde, Raphaëlle Bacqué, ont puisé dans cet univers singulier la matière d’un livre formidable, paru au début de l’année chez Albin Michel, «  La Communauté .» Il faut absolument l’avoir lu pour prendre, jusqu’à la démesure, la dimension de cette France créée de toute pièce, dans les années 60-70 où brûla en 2000 la synagogue. Ariane Chemin offrît aux étudiants une manière de leçon de chose du reportage, abordé avec curiosité, humilité et souci d’aller à la rencontre des gens dans leur extraordinaire diversité (1). D’origine et de condition. Dans cette ville où un maire communiste, pendant trente ans, prit part souvent à sauver ce qui pouvait l’être.

Interrogée sur ce qui allait devenir «  l’affaire Benalla », elle qui allait sortir l’information sur l’implication de l’homme de confiance du couple présidentiel dans la répression d’une manifestation le 1° mai, Ariane Chemin qui n’avait pas imaginé l’emballement médiatique que cette information allait susciter, s’étonne encore de la communication catastrophique de l’Elysée et des prolongements politiques auxquels elle a donné lieu, à commencer par le divorce entre le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb et Emmanuel Macron.

http://www.u-bordeaux-montaigne.fr/fr/actualites/formation/fabrique-de-l-info-le-journalisme-autrement.html

1. « C’était extraordinaire dans mon quartier. (…) Les cinq continents étaient représentés. Il y avait le continent algérien. Il y avait le continent marocain. Il y avait le continent tunisien. T’avais le continent portugais et le continent sénégalais…Et puis, évidemment, il y avait aussi dans mon quartier quelques Français. Mais ils sortaient la nuit. Il y avait un vrai melting pot c’est quand tous tes potes, ils se melting. (…) Un pote à moi s’appelait Mamadou Paolo Kader… » (Jamel 100° Debbouze, spectacle 2004 ) dans  » La Communauté » Albin Michel 20 euros

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