Bayonne: Au musée Carré/Bonnat inauguration du « Plan B », exposition de 13 jeunes artistes contemporains


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/01/2008 PAR Piotr Czarzasty

Le « Plan B » s’inscrit dans une série d’expositions, organisée par le Musée Carré/Bonnat, qui invitent chaque artiste d’apporter à l’art, par l’intermédiaire de son oeuvre, une nouvelle identité. L’art contemporain ne semble plus avoir de définition pré-établie. Celle-ci varie selon les différents points de vue. Toute interprétation est possible ; aucune n’est universelle. Une multiplicité de visages que le musée nous invite à découvrir avec, entre autres, le « Plan B ». Un projet qui comprend donc 7 expositions (de novembre 2007 à juillet 2008), se déroulant sur un mois avec une inauguration toutes les 5 semaines. 24 artistes en tout, enseignants et élèves d’écoles des beaux-arts, présentent leurs oeuvres dans des expositions individuelles. Le « Plan B » constitue toutefois une exception.

« Plan B » – un sujet qui rassemble

« On a voulu trouver un moyen de réconcilier les différentes thématiques, pratiques et démarches des artistes. » explique Romain Sein, un des acteurs de l’exposition ainsi que son coordinateur : « Le Plan B semblait un bon point de départ pour nous réunir tous autour d’un même sujet. » Les oeuvres sont réparties sur deux étages. Ceci déterminé plutôt par des contraintes d’espace et de dimension des créations. « En bas on a la « foire », où sont regroupées, notamment, les grandes peintures sur toile et différentes sortes de totems » nous dévoile R. Sein : « Et en haut, où c’est le « salon », un endroit plus calme avec, en même temps, des oeuvres plus subtiles, modestes. »

Des combinaisons particulières

Peinture, dessin, artisanat, vidéo ou multimédia, les fplan b expoormes d’expression sont très variées. On observe souvent une tentative de combiner des outils que, à priori, beaucoup auraient du mal à associer ensemble. Les résultats qui en resortent sont impressionnants. Comme dans l’oeuvre de Nicolas Sassoon, qui s’interroge sur la réinterprétation du paysage, en fonction de différentes manipulations apportées à ses composantes, ainsi qu’à ses conditions d’apparition. En faisant diffuser des films sur des panneaux en bois, Mickael Vivier se concentre sur la relation entre les différentes formes d’écritures et les « espaces fictionnels » provenant du médium numérique.

Des totems « absurdes »

Un autre élément caractéristique de l’exposition apparaît à travers une remise en valeur de plusieurs « totems ». Thomas Lanette présente, par exemple, un dé en mousse de 75cm3, utilisé par les joueurs, à la place d’un ballon de rugby, lors d’un match. Le match, mis en scène, est d’ailleurs diffusé au cours de l’expo, servant comme arrière-plan au dé. Vincent Lozachmeur, de son côté, dénonce de façon caricaturale, les sacrifices déposés à l’édifice des pouvoirs politique et économique. « J’ai voulu mettre en scène la désintégration de certaines valeurs par les intérêts économiques. » souligne l’auteur. Ainsi, sur une montagne de sable, pleine de missiles nucléaires et vaisseaux spatiaux, repose un poste télé. Celui-ci montre un vidéo-mélange de deux reportages : un sur la Corée du Nord, l’autre sur une entreprise française de construction. Enfin, reposant sur le poste télé, une grue faisant encore référence au pouvoir économique. « les deux aspects s’entremêlent. Aucun chef d’Etat ne rend visite à un autre sans apporter une malette remplie de contrats. » conclue V. Lozachmeur sur son « autel-totem ».

« Sassnitz » – la pièce clé?

Mais la pièce clé de l’exposition, selon l’artiste Romain Sein, semble être le film « Sassnitz » de Bertrand Dezoteux. Un « sitcom hyper-réaliste » qui montre un comédien en difficulté permanente, liée principalement à la recherche d’emploi. « Je pense que ce film représente bien l’esprit de l’exposition. » nous explique R. Sein : « C’est un film sur les différentes manières de prendre plaisir dans l’oeuvre, de travailler ; mais c’est aussi un film sur la volonté d’aller droit vers une direction, même si cela paraît impossible. » « Sassnitz » devrait donc offrir aux visiteurs un autre regard sur l’exposition, un soit disant « plan B ».

Piotr Czarzasty

Infos pratiques :
Le « Plan B » jusqu’au 17 février 2008
De 14h à 18h (sauf mardis et jours fériés)
Entrée libre

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