Biarritz inaugure les Contrats de filière Musiques actuelles


F.D.
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 03/09/2017 PAR Felix Dufour

Il y avait foule de personnalités et de discours, aux couplets aussi copieux que les chansons de Brassens vendredi à Biarritz pour signer le premier contrat de filières de Musiques actuelles et variétés en la salle de l’Atabal, un véritable laboratoire de la création artistique. A commencer par le nouveau préfet des Pyrénées Atlantiques,  Gilbert Payet, qui effectuait ainsi sa première visite officielle au Pays basque pour accueillir la ministre de la Culture Françoise Nyssen avec le président de la Nouvelle Aquitaine,  Alain Rousset. En la compagnie duquel, elle avait visité le matin la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) à Bordeaux.

C’est le maire de Biarritz, Michel Veunac qui leur a d’abord fait visiter cette Atabal créée en 2005 dans le quartier Iraty et vouée aux musiques actuelles, avec à ses côtés sa présidente Sylvie Claracq et son directeur depuis 2012, François Maton. Dans la délégation aussi Gilles Petit, président du Centre national de la chansons des variétés et du jazz accompagné de son directeur général Philippe Nicolas. Avec une halte « mega décibels » dans un studio ou répétait un groupe de rock et que ne soit entamée dans la salle de spectacle plus d’une heure de discours inaugurée par le maire Michel Veunac. Habilement, il nota que la visite ministérielle pouvait annoncer de bonne nouvelle pour cette salle de l’Atabal créée en même temps que la médiathèque du centre-ville en 2005.  » Le fait que vous veniez ici pour signer ce contrat de filière préfigure, je l’espère l’annonce que l’Atabal sera labellisée et reconnue Scène de musiques actuelles… » On comprendra quelque soixante minutes plus tard que Françoise Nyssen était venue pour apporter tout son poids à la démarche mais pas pour faire la moindre annonce….

Une convention au service de la diversité culturelle…

Mais en quoi consiste ce contrat de filières Musiques actuelles et variétés peur attirer autant de personnalités, dont le brain-trust du Réseau des Indépendants de la Musique en tout premier lieu concerné?
Il s’agit d’une convention au service de la diversité culturelle qui prévoit la mise en place d’un fonds pour soutenir la création, l’éducation artistique; fédérer les acteurs du secteur de la musique enregistrée, au spectacle vivant en collaboration avec ce réseau des Indépendants de la musique. (RIM) avec trois partenaires: l’Etat, le CNV et la Région Nouvelle Aquitaine. Après un diagnostic et appel à projets, artistes en résidence  un financement est octroyé par ces trois partenaires et l’Atabal a déjà montré une certaine expérience sur le sujet comme l’a démontré François Maton son directeur. Ateliers d’écritures, école de musique comme la Rock Eskola, salles de répétition, intervention dans le milieu carcéral, hip-hop ont montré le sérieux et l’ambition de ce vivier de talents artistiques.

Aussi, dans l’esprit de cette convention, le collectif Luzo-Cibourien Moï Moï et l’Atabal (1) ont reçu une aide de 10 000 euros pour un projet de création original appelé « Toxtx » – un terme qui célèbre le cidre basque — mené avec le Confort moderne de Poitiers réunissant gastronomie et…musique. Il sera présenté le 18 novembre à l’Atabal. L’Institut culturel basque lui a ajouté une aide de 2000 euros à la démarche.

De l’Atabal  de Biarritz au Boléro de Ravel à Luz

Le président Rousset s’est félicité d’ailleurs de cet exemple qui illustre les forces vives de la Nouvelle Aquitaine et sortent de l’entrisme de la capitale avant donc de parapher cette Convention, rappelons-le, une Première en France. Le hasard du riche calendrier artistique du Pays Basque faisait que ce jour-là, s’ouvrait en l’église de Saint-Jean-de-Luz, le Festival Ravel, en hommage au célèbre compositeur cibourien du fameux Bolero.  Ouverture à laquelle  ne manqua par de participer la ministre de la Culture. Symbole encore: ce soir-là, l’Orchestre de Chambre de Poitou-Charentes sous la direction de Jean-François Heisser est devenu officiellement l’Orchestre de Chambre de la Nouvelle Aquitaine.

Sylvie Claracq, la présidente de l’Atabal et déléguée à la Jeunesse et à la Vie scolaire de Biarritz,  dans le programme trimestriel de l’Atabal avait ce paragraphe fort prémonitoire: « On choisit le localisme des compétences et l’ouverture aux autres afin de construire comme il se doit notre écosystème culturel. Car c’est bien de cela qu’il s’agit une diversité culturelle avec ce mélange des genres, cette coexistence des styles de musique. Poser des ponts entre les disciplines artistiques, les gens, les lieux. Dans cette construction où les compétences locales sont un socle… »

Ce contrat de filière régional pour la première fois paraphé à Biarritz en aura été l’illustration parfaite.


Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles