Blookup.com transforme les blogs en livre et les blogeurs en auteurs


Isabelle Camus
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/05/2012 PAR Isabelle Camus
Selon le Journal du net, il existerait entre 15 et 20 millions de blogueurs, pour 5 millions de blogs réellement actifs traitant de sujets aussi divers et variés qu’il y a de goûts et de couleurs. « De la BD à la politique, en passant par le sport ou la cuisine, à l’ère du numérique, explique Stéphanie Ollivier, certains blogueurs aimeraient garder une trace de leur contenu. D’autre part, ceux qui sont suivis par un public fidèle, experts sans être professionnels, pourraient faire découvrir leur univers à d’autres lecteurs, voire à leurs proches, qui ne sont ni équipés, voire réfractaires à l’informatique. Le livre reste bien encore l’outil majeur de lecture à la portée de tous ». Et c’est là toute l’idée de la Directrice de Blookup.com, portée par l’agence web WSB, après un an de développement technique. « J’avais un premier projet d’édition plus classique, explique-t-elle. Philippe Bruno, qui dirige WSB, m’a apporté sa patte digitale.
 
Le blook mode d’emploi
« Nous n’éditons que les contenus des plateformes WordPress et Blogger », précisMy blook is beautifule Robin Malagié, le chef de projet. Sorti à la date hautement symbolique du 30 mars, premier jour de l’Escale du livre, le projet Blookup est encore au stade de beta-test (deuxième période d’essai d’un produit informatique avant sa publication), chaque blog amenant son lot de problèmes spécifiques à résoudre. « Historiquement, nous avons rencontré et collaboré avec des blogueurs bordelais, pour à la fois connaître leurs besoins, leurs attentes et faire qu’ils ne se sentent pas dépossédés de leurs contenus. Il est important que le blogueur soit à l’initiative ». Concrètement l’auteur en herbe compose sa propre couverture, qui peut être mat ou brillante, sélectionne le nombre d’articles à imprimer, textes et photos inclues. La plateforme Blookup aspire alors le site et la mise en page se fait automatiquement. Il est possible de choisir du papier recyclé pour le même prix, l’impression numérique étant réalisée, rive-droite, dans un délai d’une huitaine de jours par ACSD. Côté prix, le coût de chaque ouvrage varie en fonction du nombre de pages. Compter 15 euros les 150 pages, soit une centaine de posts et jusqu’à 91 euros pour un seuil maximal de 500 pages. Prix du tiré à part, les coûts de fabrication sont évidemment très éloignés d’une impression en nombre.
 
Tiré à part
Alors, bien sûr,  les photos sont souvent pixélisées, la qualité du net n’étant pas la même que celle du print, et les fautes d’ortographes restent gravées dans le marbre, mais votre grand-mère n’en n’aura cure, trop fière de découvrir votre voyage au Canada et votre nom imprimé sur la couverture d’une publication reliée. Sans oublier l’outil de communication qu’un blook peut représenter pour les billets d’humeur des uns ou les conseils culinaires des autres. Un support appelé à être mis en vente dans le Blookshop, la librairie en ligne de la plateforme, chaque lecteur étant libre de choisir les « posts » qui l’intéresse, pour composer son livre personnalisé. Le blogueur quant à lui touchant 15 % sur chaque vente. Du numérique, qui l’eût cru, vecteur d’un nouveau marché d’auteurs et de lecteurs au service du livre ? Ce n’est pas Stéphanie Ollivier qui dira le contraire : « Le numérique n’empêche pas d’aimer l’objet, au contraire, car même si les contenus dématérialisés sont idéals pour l’universitaire ou le scolaire par exemple, rien ne vaut un beau livre ».
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