L’an dernier, ils étaient plus de 12 000 spectateurs à avoir répondu à l’appel de ces « rencontres improbables ». Un public bigarré, de gré (certains avaient sciemment choisi leurs spectacles), ou de force (spectateurs de « hasard » surpris par une performance dans un lieu inédit ») qui n’a pas manqué de remarquer la qualité de cette édition 2009.
On prend les mêmes ingrédients cette année « malgré l’ambiance morose et les difficultés financières que nous rencontrons tous » note Kristian Frédéric, directeur artistique de la Compagnie des Lézards qui Bougent. Et on recommence avec une énergie décuplée : « Nous voulons porter haut et fort le travail de ces artistes qui pendant quinze jours vont partager avec vous ces moments hors du commun. Dans des vitrines, dans des blacks box, sur des places, dans des salles de cinéma, mais surtout dans les quartiers des hauts de Bayonne ».
Jamais le spectacle n’a été aussi vivant que lors ces rencontres improbables. Au grand dam d’un public peu rompu à l’exercice de la « performance » : « Certains détracteurs disent que ce n’est pas une vraie programmation, que les spectacles ne sont pas des spectacles, qu’ils ne comprennent pas ces formes bizarroïdes qui ne veulent rien dire… On entend toutes sortes de commentaires » s’amuse le directeur artistique.
Jusqu’au 27 novembre, s’enchaînent des happenings théâtraux, du street art, de la danse, du cinéma, de la vidéo, des concerts aux quatre coins du BAB. Un rendez-vous participatif dans lequel, souvent, le spectateur se fait « performeur ».
Renseignements et programmation : www.rencontresimprobables5.com
Stéphane Baillet