Commémorations de la Libération de La Réole en 1944


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Publication PUBLIÉ LE 21/08/2014 PAR Laura Jarry

Le souvenir qui reste« Je suis un des rares à pouvoir m’exprimer, et qui étais présent à la Libération de la Réole », commence Pierre Bazouin, d’une voix tremblante mais debout face à une cinquantaine de personnes devant le monument aux morts de la ville. Il raconte alors : la garnison allemande, au collège Jean Renou aujourd’hui lycée, les maquisards, la brève prise d’armes sur cette place du monument avant la fuite vers Langon où se tenait la garde, et le maquisard qui fut tué alors. Mais surtout, il se souvient du soulagement général de la population, parce qu’alors, c’était un autre contexte, « difficile à traduire aux jeunes générations qui ont tout à portée » : les restrictions, les denrées délivrées en grammes, la répression féroce et « ceux qui résistaient et risquaient leurs vies ».
Le jour de la Libération, c’est la place du Turon qui a été envahi par la joie des habitants, un tonneau de vin blanc circulant entre les résistants, les civils et ceux qui tentaient alors de cacher leur collaboration.

Le devoir de mémoire

Commémorations de la Libération de La Réole en 1944

Pour Bruno Marty, maire de La Réole, cette célébration est également un devoir de mémoire obligatoire tant le contexte actuel rappelle à ses yeux quelques heures sombres ayant mené à la Seconde Guerre Mondiale : « l’Europe de maintenant qui rappelle la crise des années 30, la perte de confiance des électeurs envers le système politique » et les groupes extrêmistes de plus en plus présents. Le maire évoque ensuite « ceux qui ont combattu voilà 70 ans quand d’autres renonçaient à agir » et ce travail de mémoire obligatoire « pour que l’horreur ne se reproduise pas », avant d’enjoindre de manière plus joyeuse chacun à suivre le cortège de voitures d’époque à se rendre devant la mairie pour une soirée plus festive.

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