Culture : Libourne fête les 28 ans de son festival d’arts urbains « Fest’arts » !


©Jérôme Charbonnier
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 07/08/2019 PAR Yoan DENECHAU

Quand une fête populaire avec chapiteau investit au fil du temps la totalité du centre-ville. Michel Galand, adjoint au maire de Libourne délégué à la culture, a connu le premier Fest’arts et se réjouit de l’ampleur qu’a pris ce festival des arts de rue. “Au départ, c’était un peu compliqué, précise Michel Galand, les spectacles choquaient. Aujourd’hui ils sont un peu plus softs. Nous avons voulu faire en sorte que ce festival soit celui des libournais, et cette acceptation est récente”.  

L’élu libournais revient sur cette période, ou les représentations étaient boudées : “Les textes et spectacles ont parfois dérangé la bourgeoisie libournaise, à l’époque. Je regrette qu’on ne puisse pas tout dire, encore aujourd’hui, poursuit Michel Galand. Pourtant, c’est justement à cela que sert l’art : ce sont des moyens de faire passer des messages et même de dénoncer. Il faut aller au théâtre, en concert ou au musée pour s’enrichir et développer son esprit critique, c’est là toute l’utilité de la culture”. Ainsi, le Fest’arts se déroule aujourd’hui dans tout le centre-ville libournais. Au total, ce sont plus de 137 représentations et une trentaine de compagnies qui attendent les visiteurs du Fest’arts.

Une organisation plus responsable et en faveur de l’accès à la culture pour les jeunes
S’il n’y a pas de thème central à tous les spectacles, “pour laisser aux artistes leur liberté de création” d’après Michel Galand, l’organisation décide de répondre à sa manière à un défi bien d’actualité : l’environnement. “Cette année, nous essayons d’être un peu plus écolos. Il n’y aura pas de bouteille en plastique sur le site, nous continuons la mise en place des gobelets consignés aux buvettes et avons installé des poubelles un peu partout dans le centre-ville en plus de celles déjà disponibles”.

Au-delà de l’environnement, la jeunesse est également mise en valeur pour cette édition 2019 du Fest’arts. Ainsi, trois représentations sont à destination du jeune public :  “Lullinight” du Groupe Noces (danse et théâtre), “Du vent dans les plumes” de la Compagnie Volubilis (danse) et “50 mètres – la légende provisoire” de l’Agence de Géographie Affective (théâtre), coproduit par le théâtre le Liburnia. Michel Galand s’arrête sur ce dernier spectacle :  “ A l’époque, nos parents nous laissaient faire, nous allions voir nos amis et voisins par nous-mêmes. Aujourd’hui, on laisse les enfants de moins en moins seuls, et c’est justement de cela qu’il est question dans ce spectacle : apprendre aux plus jeunes à être autonomes”.  

Un festival reconnu en France et ailleurs 
Le Fest’arts est un festival important du monde des arts de rue. “Nous recevons beaucoup de compagnies étrangères, et attendons plus de 35.000 spectateurs de tous horizons, ajoute Michel Galand. C’est une bonne chose que nous soyons prévus au mois d’août, parce que le Fest’arts se déroule avant les festivals d’Aurillac et Chalons”. Ainsi, plusieurs directeurs de festivals viennent faire leur “marché” d’artistes à Libourne.  

D’après l’adjoint à la culture, le festival séduit les compagnies grâce à son côté familial. “C’est un évènement ou tout le monde peut venir, des enfants, parents, aux grands parents. L’avantage que nous avons, c’est que Libourne est une grande ville à échelle humaine, ce n’est pas un immense territoire. De toute façon, Libourne ne peut pas grandir plus qu’elle le fait actuellement. Oui, parfois, nous manquons d’espace, mais s’agrandir pour s’agrandir, ce n’est pas bon”. Coup d’envoi du Fest’arts 2019 du jeudi 08 août au samedi 10 août. 

La programmation complète est disponible sur le site internet du Fest’arts

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles