Daqui : un label sur les traces des Nuits Atypiques


DR
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 28/05/2008 PAR Joël AUBERT

Depuis son bureau d’un vieil immeuble langonnais, Patrick Lavaud a un œil sur la terre entière. Sur la terre musicale. Depuis la création, en 1992, des Nuits Atypiques, le festival qui fait vibrer la région chaque année en été, il parcourt le monde entier à la recherche de talents, d’originalité, d’idées. « Mais, on a vite eu envie d’aller au-delà des concerts du festival, explique le directeur du festival. On voulait créer la mémoire des Nuits en faisant un label de musique qui nous permettrait de travailler autrement avec les artistes. Le label est un prolongement des Nuits ».

« Chaque disque est une histoire »
Daqui obéit donc à des lois qui n’ont pas souvent cours chez les grosses majors de disques : pas de délais imposé pour un enregistrement, pas de rentabilité, mais plutôt la volonté de faire un objet unique. « Chaque disque est une histoire, un projet à part entière, qui s’adapte à l’artiste, à ses besoins, à ses capacités, reprend Patrick Lavaud. Avec un guitariste flamenco, nous avons enregistré 31 jours en studio répartis sur 6 mois. Personne n’aurait pris le temps de faire ça, mais c’est pourtant ce dont il avait besoin pour s’exprimer au mieux. D’autres artistes demandent moins de temps, mais réclament un cadre particulier pour se concentrer au maximum et produire une musique exceptionnelle. Ce qui nous intéresse en premier lieu, c’est la qualité artistique du contenu ».

Un outil d’éducation
Pas étonnant donc que le label considère ses disques comme des outils d’éducation culturelle, et non pas comme des produits. « Nos disques ont leur place dans les bibliothèques et les médiathèques au même titre que les livres. Ils racontent le monde, ils élargissent les horizons. Je veux qu’ils donnent du sens, qu’ils nous rendent meilleurs, plus ouverts aux autres ».
En 10 ans, Daqui a produit 31 disques et vendu environ 120 000 albums. Un joli succès pour un label qui ne court pas après.

Sophie-Alice Lansalot

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles