Dax : balade au fil du Festival de la photographie 2019


Damien C
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 15/06/2019 PAR Damien Carrère

Sous un soleil éclatant, notre balade débute au pied de la cathédrale Notre-Dame, classée monument historique. Au pied de cet édifice, deux expositions viennent sublimer la place où le carrousel était roi. L’une, « les Résistants », par Christophe Hargoues retrace la vie des courageux habitants de l’ile de Sein, petit ilot de Normandie. Puis, « Les Mains d’or » de Manu Allicot apparait sur les grilles. Elogiant « la reine de tous les outils », ces photos rendent hommage aux métiers manuels et plus particulièrement à la pureté, le savoir-faire et les cicatrices de l’instant. Une harmonie entre ombre et lumière vient accentuer la fragilité de cet « outil » essentiel à l’être humain.

La place de la cathédrale et son carrousel se sont vu entourés de portraits uniques

Une suite fantastique
Ensuite, descendons la Rue Cazade, afin d’arriver à la bibliothèque où siège « Peninsula iberica » intemporelle entre profane et sacré de Jacques Hamel. Terre de fête, la péninsule ibérique accueille durant l’année de nombreuses célébrations. Du carnaval traditionnel aux pèlerinages, tous ces événements sont représentés lors d’un circuit dans les galeries de la bibliothèque. Poursuivons notre route, vers la fameuse place de l’écarteur qui s’est vue entourée de clichés des plus farfelus. « Flying House », exposition de Laurent Chehere, amène un ton poétique, ces photos de « Maisons Volantes » s’inspirent des quartiers défavorisés et cosmopolites de Paris. Des images photomontées afin de montrer une réalité cachée ; « de loin les maisons ont l’air libres et insouciantes, de près l’histoire est plus complexe ». Aussi, « Curves » réalisé par Diane Dufraisy vient entourer la célèbre statue de l’écarteur et de sa vache landaise. Une suite de fantastiques photos de l’architecture moderne et de son immense jeu de formes qui nous transporte dans un autre monde. Une place « sublimée par ces splendides clichés qui nous montre la réalité des choses, que ce soit autant humainement qu’architecturalement » nous décrivent les passants ébahis devant de telles œuvres. 

 La statue de la place de l'écarteur s'est vu voler la vedette par deux expositions poétiques

Montages imaginaires et insolites
Puis, sous l’ombre d’un chêne, des visages plus ou moins connus font leur apparition. Le long du parc des arènes, sur les remparts, l’œuvre d’Etienne Clotis. Nommée « ICONIC », les toiles représentent des personnalités ayant marqué leur époque. Acteurs, chanteuses, écrivains, génies, politiciens, religieux et bien d’autres sont retracés de façon inédite au travers de montages imaginaires et insolites. Une traversée du parc jonchée « d’une série de photos assez loufoques, qui nous laissent entrevoir des scènes cocasses » pour Michel, jeune retraité du pays.

Plus loin, au pied de l’hôtel Splendid, réouvert il y a un an, une série de photos-témoignages des plus humaines « Marche doucement sur la terre », montrant l’évolution de populations parfois mises à l’écart de la société. A quelques pas de là, une autre exposition aussi prodigieuse qu’émouvante. « Solitude », collection de photographies effectuées sur plusieurs années aux quatre coins du monde évoquant des moments où le temps semble s’arrêter, où la vie se remplit d’émotion. Deux expositions qui « racontent des histoires et provoquent des émotions chez les spectateurs ».

Au pied de l’hôtel Splendid, de nouvelles toiles ont fait leurs apparitions

Des photos uniques chargées d’histoires
Par la suite du trajet, notre route vient à croiser l’Adour, fleuve traversant la ville. C’est sur les balcons de l’Adour, lieu de tout passage que Francis Meslet a choisi d’implanter son œuvre, « Mindstravels », une compilation de lieux abandonnés. Des images saisissantes, où le temps semble s’arrêter, où la vie a laissé place au silence mais avant tout des images remplies d’histoires. Des photos uniques et chargées d’histoires. Entre clichés de ruines d’un séisme à Haïti ou d’un ancien asile psychiatrique d’Italie, cette série de panneaux « ne cesse d’impressionner le spectateur et lui procurer diverses émotions ». 

Tout au long de l’Adour, les expositions se suivent, au Jardin du Casino, le Japon est à l’honneur. Tokyo, capitale du pays du soleil levant, est exposée sous toutes ses formes. Puis, en quelques pas, le spectateur se retrouve emporté de l’autre côté du globe. Sous l’ombre des platanes, l’Ouest Américain et ses paysages merveilleux nous offrent un voyage à travers les décors grandioses du « Far West ». En face, deux autres expositions ont pris place sous le jardin de la potinière, « Football Dreams » de Bruno Mazodier, nous montre la puissance du sport à travers les pays et plus précisément dans les zones à risques et « ABRACAMERA » de Myriam Dupouy, contemplation de paysages simples où l’imaginaire prend place. Beaucoup plus loin, dans les barthes de l’adour, « Plumes » de Patrice Mariolan, éloge des oiseaux de notre territoire, en noir et blanc nous plonge dans les prouesses de ces volatiles aussi beaux que fascinants.

Jusqu'au 21 juin, le festival de la photographie anime les villes de Dax

L’énergie qui anime notre planète
Notre balade se finit à l’atrium Culture, galerie d’art où le parrain du festival, Olivier Grunewald y expose son ouvrage. « Origines », fruit de plus de trente années d’excursions fait voyager le visiteur à travers la nature sauvage. Toute la beauté et la biodiversité de notre planète y sont représentées. Eclairs, aurores boréales, torrents ardents, lave… autant de phénomènes qui « témoignent de la formidable énergie qui continue d’animer notre planète ».

Au total, un festival « qui nous montre la diversité du monde actuel, de l’imaginaire ou du vécu, tous styles, toutes démarches. » pour deux touristes normands. En plus d’être pédagogique, la balade « nous fait découvrir les plus beaux endroits de la ville. Une chance pour les touristes curistes ! ».

Le festival de la photographie continuera d’animer les rues dacquoises jusqu’au 21 juillet.

 Jusqu'au 21 juin, le festival de la photographie anime les villes de Dax

A cette occasion, la ville de Dax dans le cadre d’un projet « Street art » a aussi décoré les poteaux de plusieures rues de la ville. A base de petits dessins insolites, la ville essaye de rendre plus esthétique son paysage.

 A base de petit dessin insolite, la ville essaye d’esthétiser son paysage.

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