Entre les lignes : Deux guides hors du commun au Pays basque


P.hoto F. D.
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 11/09/2014 PAR Felix Dufour

« Pays basque le guide idéal » est né de l’observation de mon confrère Christophe Berliocchi, avec un B comme bling bling. D’abord journaliste sportif en Charente-Maritime, c’est à l’agence « Sud Ouest » de Biarritz que ce brun séduisant, style Gigi L’amoroso, originaire de Nice, a ressenti le goût du people et  l’envie d’explorer cette ville impériale de légende. Qui, comme le Canada dry, avait à la fois le goût de Monaco, abritait la vieillesse dorée de Cannes et possédait quelques faubourgs comme nulle part ailleurs, tel  Guethary, « Guestary », dont l’Egyptien Lambros Worlou s’est inspiré pendant la guerre pour choisir son pseudo: Georges Guethary. Devenu « boboland » comme il l’écrit, où vivent dans cette Mecque des surfeurs, des Moustic ou Beigbeider et où Madonna s’est un jour égarée. De quoi alimenter avec bonheur le blog intitulé évidemment Côte basque people qu’il a créé. Avec un certain bonheur.

« Destiné à l’usage des estivants et même des autochtones », comme il l’annonce sur la « couv », nombre de ces derniers auront été été interpellés par ce supplément d’âme, une carte postale pour le moins originale. Les images bénies de la Côte basque n’ont pas bougé, leur description oui; pour le moins. Une illustratrice Johana Laforgue et une graphiste Lucie Bouriaud dont on peut penser qu’elles ont été recrutées par l’agence Elite avant de se lancer dans l’édition, finissent d’apporter la touche décalée dont l’auteur avertit: première chose à savoir avant de parcourir le guide: « les Basques sont chez eux ». Le ton est donné, comme on dit à Saint-Jean-de-Luz. Ce qui permet aussi toutes les audaces. Et cet ouvrage édité par Atlantica n’en manque pas. Comme ses têtes de chapitres. Verbatim: apéro, les Baques adorent boire des pots, un moyen sûr d’intégration »; « Biarritz, les Basques considèrent que le ‘Rocher » n’est pas au Pays basque »; une dernière pour la route: « Météo (pourrie), les Basques ont pris l’habitude de prendre 230 jours de pluie sur le béret et vous? » Un chapitre que Christophe Berliocchi devra revoir d’urgence pour la réédition de l’ouvrage -les 25 000 exemplaires ont été vite épuisés- car l’arrière-saison basque est en train de mettre une pâtée à sa Côte d’Azur natale…

Derrière son allure iconoclaste qui s’interroge aussi, un brin provocateur, sur les différences entre les Béarnais de gauche et les Basques de droite, se dissimule un véritable guide de sorties et de gastronomie. Le journaliste, fine fouchette, explore les bons coins diurnes et nocturnes depuis des années.

Une question peut tarrauder tout de même le lecteur: Christophe Berliocchi n’a-t-il pas emprunté les lunettes de Mado la Niçoise pour écrire certains chapitres de son Pays basque? En tous les cas, il est recommandé de l’offrir pour Noël à tous ceux qui ont des idées toutes faîtes sur cette Côte unique. Il ne regretteront pas…le voyage.

Christophe Berliocchi Le guide idéal

Les enfants ont le nez en « l’AIR »de Christine VignauAprès le guide pied-de-nez de Berliocchi, voici celui du « Nez en l’AIR » de  Christine Vignau. Originaire de Saint Palais, détentrice d’une licence d’histoire à Pau, diplomée de l’Ecole supérieure de journalisme de Paris a effectué pendant deux ans une formation pratique à Côte basque Magazine, le premier vrai gratuit rédactionnel de la Côte basque. Après son diplome, elle est embauchée par un magazine de tourisme, City magasine à la découverte des villes du monde à Rouen. « Je travaillais avec des guides touristiques et me suis aperçue que ces guides ne parlaient qu’aux adultes, sans aucune mention particulière pour les enfants. J’ai mis une bonne année à ratisser pendant des mois, et des mois à le façonner dans la tête. Un cahier de texte, en gros. Quand il fait beau on va à la plage et s’il pleut, il n’y aurait rien à faire. Je l’ai élaboré pendant un an et le Comité départemental du tourisme m’a beaucoup aidé. J’ai remarqué que des lieux connus comme le musée Asiatica de Biarritz, instinctivement, communiquaient sur leur superbe partie visible alors que pour ce dernier, il y a une intervenante qui fait des ateliers pendant toutes les vacances; selon la thématique, ils vont pouvoir peindre ou dessiner des masques. Ceux qui l’ont eu entre les mains pour la première fois le trouvaient super. Depuis cinq ans qu’il existe, il est évidemment régulièrement actualisé, mais la formule à onglets et au format n’ont pas changé. Ce côté cahier de textes, rubriqué « Visites », « A l’eau », « En plein air » « Il pleut » ou la Fête » est vraiment attrayant.  » Pour moi le Pays basque est un terrain de jeu exceptionnel, d’Anglet à la proximité de l’Espagne: Hendaye possède la plage qui est la plus rassurante, on prend la navette maritime, et en famille on  se retrouve dans un pays étranger. Quand on travaille pour les enfants, on pense aussi aux parents, pour eux l’Espagne ce sont aussi les tapas. Depuis 2012, le Nez en l’air n’est plus simplement un guide papier. En 2012, j’ai lancé le blog et une page facebook. J’ai ainsi fédéré ainsi d’une certaine manière, une communauté. Le Nez en l’air est devenu une marque. » Et surtout le recueil de 200 idées de sortie en famille… De quoi gagner du temps lors de courts séjours?

« Pays basque le guide idéal », éiditions Atlantica, 17 €.
« Le nez en l’AIR », 5 €, www.lenezenlR.fr

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