Du Capc et Arc en Rêve au Louvre-Lens, le génie de deux architectes japonais


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/06/2007 PAR Piotr Czarzasty
Architectes renommés, tous les deux enseignants à l’Université de Harvard aux Etats-Unis, Sejima et Nishizawa décident de travailler ensemble et fondent l’agence Saana en 1995. La création du musée du XXI siècle à Kanazawa au Japon en 2004 leur vaut une notoriété importante, ainsi qu’une reconnaissance internationale. Auteurs de constructions telles que le pavillon de verre du musée d’art de Toledo aux Etats-Unis ou l’école de gestion et de design « Zollverein » à Essen en Allemagne, leur architecture témoigne d’un retour vers la simplicité, des formes «vierges», souvent de couleur blanche, sublimes et délicates à la fois. C’est une approche particulière de l’espace, qui se voit redéfini par une variété de perspectives. En 2005, Sanaa devient lauréate du concours pour la réalisation du musée du Louvre-Lens, une antenne du musée du Louvre, dont l’achèvement est prévu pour 2010. Situé à Lens, le nouveau bâtiment, sous maîtrise d’ouvrage du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, accueillera des expositions semi-permanentes représentatives de l’ensemble des collections du musée du Louvre, renouvelées régulièrement; ainsi que des expositions temporaires de niveau national ou international.confer Le nouvel établissement, dit « Louvre-Lens », disposera du statut de «musée de France» et sera placé sous l’autorité de l’établissement public du musée du Louvre.

Percevoir « l’infinitude »

Le principe de l’architecture de Sanaa se résumerait, comme le souligne Francine Fort, commissaire de l’exposition, dans «une approche visant à rendre perceptible l’infinitude de l’espace.» «Nous avons toujours été attirés par cette ambivalence entre le quelque chose et le rien, par cette indécision de la matière et de l’espace.» soulignent les deux architectes. Mais comment présenter les oeuvres de Saana dans des conditions aussi restreintes, en terme d’espace, que celles d’un musée. Pour cela Sejima et Nishizawa ont eu recours au services du photographe allemand, lauréat du prix européen de la photographie en 1995, Walter Niedermayr.

Architecture & photographie – mariage inhabituel

Afin de permettre la meilleure perception du lieu et des divers aspects de l’oeuvre, Niedermayr procède par l’enregistrement de plusieurs formes de spacialité jusqu’à ce que des éléments comme la profondeur, la surface, l’arrière plan, le premier plan soient visibles de manière instantanée. Cela se traduit par une disposition de plusieurs images, sous une forme de dyptiques, qui ne sont pas un simple élargissement de perspective, mais un jeu d’angles permettant une diversité de points de vue. Cette technique crée par ailleurs l’effet d’une oeuvre «en mouvement», allant au delà du cadre de l’image.

L’exposition est donc composée de 12 dyptiques consacrés à 8 projets récents répartis dans une scénographie conçue par les deux architectes japonais. Celle-ci inclue aussi leur propre production d’objets et de mobiliers dont certains sont inédits. «J’admire dans leur travail, surtout un sentiment de bien-être, une ambiance dématerialisée accompagnée d’une pureté exceptionnelle.» conclue Mme Fort.

Piotr Czarzasty

Horaires d’ouverture
tous les jours de 11h à 18h,
sauf le lundi et jours fériés,
le mercredi jusqu’à 20h

Visites commentées
sur inscription,
mercredi de 18h à 20h,
mardi, jeudi et vendredi de 12h à 14h

ateliers-visites
adaptés aux écoles, collèges et lycées
tél. 05 56 52 78 36

site web
arcenreve.com


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