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PUBLIÉ LE 21/04/2012 PAR Solène MÉRICSi le Festival fête l’an prochain son quart de siècle, l’édition qui s’annonce rend déjà un hommage prononcé aux racines gitanes du flamenco et aux grands artistes qui ont marqué l’histoire de l’art sévillan. C’est d’ailleurs dans cet esprit d’hommage « à ce qui a été et ce qui est la danse flamenca » que s’ouvrira le Festival Arte Flamenco avec le spectacle « Métafora ». Pour ce ballet, interprété par lesdix-huit danseurs du réputé Ballet Flamenco de Andalucia, et créé par le jeune mais déjà reconnu Ruben Olmo, Sandrine Rabassa, nous promet de « très belles couleurs et de très beaux mouvements de scène ». Une surprise aussi avec la participation de deux invitées prestigieuse: Pastora Galvan et Rocio Molina.
Dans le même esprit, le titre du spectacle proposé le mercredi 4 juillet au Café Cantante par la danseuse Farruca, fille du légendaire Farruco, parle de lui-même « Homenaje a los grandes » ( « hommage aux grands ») et évoque donc les grands noms du flamenco comme Lola flores, Farruco, Carmen Amaya, Camaron et quelques autres. Là encore, petit bonus, la danseuse prendra le temps d’un échange avec le public dès l’issue du spectacle.
Racines, traditions et transmission
Mais, au titre de ces évocations de ceux qui ont fait le flamenco, le Festival 2012, n’oublie pas Triana, le quartier gitan de Séville. Pour le représenter, la bailaora Manuela Carrasco, invitée d’honneur de ce 24ème Festival Arte Flamenco, interprétera au public montois le baile flamenco gitant dans sa forme la plus pure. Dans son spectacle « Suspiro Flamenco », seule sur scène, sans décor ni artifice, c’estdoncavec « un baile sans concession » mais avec l’esthétique qui la caractérise, qu’elle viendra captiver le public du Café Cantante le vendredi 6 juillet. Racines, traditions et transmission seront à nouveau au rendez-vous, dans la soirée du 7 juillet à travers le spectacle de la Familia de los Reyes, dans lequel Juan de los Reyes et ses deux filles, Lole ( 16 ans) et Saray (23 ans) offriront aux festivaliers « le baile gitan dans toute sa splendeur, un flamenco familial et convivial », assure la Directrice artistique.
Si la tradition et le flamenco puro paraît plus présents que l’an dernier, que les amateurs de danse plus contemporaine se rassurent, il n’est pas omniprésent. Un exemple : le spectacle de La Nina de los Cupones, danseuse sourde, qui propose le mardi 3 juillet, sa vision du flamenco à travers le langage des signes. Une manière pour Sandrine Rabassa « d’ouvrir notre esprit vers des horizons que nous ne connaissons pas ». Emotions et surprises seront donc une fois de plus au rendez-vous du plus sévillan des festivals montois.
