Entre les lignes: « Chroniques de l’Impasse des Géraniums » de Mario de Carvalho.


Editions In8
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/10/2012 PAR Anne Duprez
Chroniques de l'impasse des Géraniums
Acheter ce livre chez Mollat.com

Le merveilleux c’est ce qui ébouit.   Ce qui n’existe pas, mais qui pourtant parfois apparaît comme ça, dans un instant fugace et transporte loin, haut, totalement ailleurs. Le merveilleux c’est ce qu’on invente en disant comme les enfants «  on aurait dit que… » avec le secret espoir que cela puisse être vrai. Le merveilleux c’est que ce qui n’existe pas, eh bien ça existe dans l’Impasse des Géraniums, et ça y paraît tout à fait naturel. Et c’est bien ça qui est merveilleux.

L’Impasse des Géraniums c’est un petit monde où arrivent des choses extraordinaires : un matin, Andrade de la Mule, en baillant si fort à sa fenêtre avale la lune. Un autre jour, la chatte Mimine, de Manuel de la Combine accouche d’un véritable fauve. Un autre encore, Virgolino Alpoim découvre une corde qui descend du ciel, accrochée à nulle part. Encore un autre, et une pluie « frappadingue » ne tombe qu’ à un seul endroit parce que les enfants de l’impasse ont désobéi en entrant derrière la porte interdite, dite « porte à  la chatière » et y ont actionné une mystérieuse roue. Un autre à nouveau où un petit nuage se forme au dessus du lit de Lecas la Tarte, « petite pécore de 15 ans », réveillée trempée parce qu’il pleut sur elle, et seulement sur elle… Et ainsi de suite ! L’ensemble des onze nouvelles est à l’image de cette impasse qui résonne des accents, des rires, des pleurs, des engueulades comme dans un village. Chacune a son caractère comme chacun des habitants de l’impasse, ronds et truculents : Zé la Moitié, Zeca de la Carris, Vaz le Malodorant, Marta la Gargotière… Et en même temps, chacune semble un membre d’une grande famille, dans laquelle les aléas de chacun influe un jour ou l’autre sur le destin des autres.

Chacune des chroniques commence par « UN BEAU JOUR ». Et, en effet, la vie serait bien belle si l’on vivait dans l’impasse des Géraniums ! Une vie à se laisser aller à confondre le genre humain avec Manu Germain. Comment ça qu’est ce que ça veut dire ? Lisez, impérativement et savoureusement « Les Chroniques de l’Impasse des Géraniums », lisez oui et vous comprendrez pourquoi.

Anne DUPREZ

« Chroniques de l’Impasse des Géraniums », de Mario de Carvalho, nouvelles traduites du portugais par Elodie Dupau, Editions de l’Atelier In 8, 2012.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle !
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles