Escapade musicale à Rouffignac avec le Quatuor Ardeo et Loic Schneider


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/08/2012 PAR Bérénice Robert

En ce quatrième jour, le Festival du Périgord Noir avait réuni cinq artistes de qualité, Loic Schneider et les musiciennes du Quatuor Ardeo, pour une plage musicale de près de deux heures, débutée par un poème radiophonique pour flûte et quatuor à cordes d’Albert Roussel. Un poème dans lequel la flûte se fait tantôt enjouée, tantôt mélancolique, soutenue dans ses humeurs par ses comparses à cordes. C’est pourtant seule qu’elle continuera pour un syrinx de Debussy. Yeux fermés, le flûtiste Loic Schneider l’a faite virevolter dans les aigus puis se poser dans les graves durant trois intenses minutes, devant des spectateurs captivés. Puis c’est au tour de Tchaikowski d’entrer en scène avec son Quatuor n°1 en ré majeur. L’occasion pour le Quatuor Ardeo de donner à voir, et surtout à entendre, l’étendue de son talent. Quatre mouvements pour une pièce qui tout à la fois maltraite et sublime les instruments. Les archets se font agressifs souvent, doux parfois, mais justes, toujours.

Un public conquis
Alors que le jour a complètement disparu derrière les vitraux, et après une courte pause, le contemporain vient réveiller les oreilles du public, avec Happy B. de Bruno Mantovani. Difficile d’imaginer que ce morceau est inspiré du fameux « Happy Birthday to you », lorsque l’on écoute les cordes devenir violentes et la flûte devenir stridente. Elles font d’ailleurs peur à Marius, sept ans, qui abandonne sa chaise pour rejoindre les genoux de sa grand-mère, l’air un peu perdu. Mais un bond de deux cents ans en arrière le ramène rapidement sur son séant, avec un Quatuor avec flûte de l’incontournable Mozart. La soirée se termine avec un quintette avec flûte enjoué de Luigi Boccherini. Enfin presque, puisque Loic Schneider, Carole Petitdemange, Olivia Hughes, Léa Boesch et Joëlle Martinez, pas avare de leur temps et de leur musique, ont offert en rappel la Ronde des esprits bienheureux, extrait d’Orphée et Eurydice de Gluck.

Le public est conquis et en redemande. Même Marius, qui a pourtant montré des signes de fatigue au cours du spectacle, applaudit à tout rompre. C’est sûr, il en aura des choses à raconter à ses copains à la rentrée !

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