Evento 2011 : Demandez le programme !


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 25/09/2011 PAR Aymeric Bourlot
« L’heure est venue pour l’artiste d’assumer sa responsabilité et de créer des liens entre les activités humaines », c’est de cette conviction originelle signée Michelangelo Pistoletto, artiste italien à la base de « l’arte povera », que découle l’ensemble de la programmation de la deuxième édition d’Evento. Si l’édition inaugurale de 2009, autour de « l’intime collectif », avait été perçue comme inaccessible par le grand public, la « ré-évolution urbaine » participative et en perpétuel mouvement voulue par Pistoletto devrait au moins avoir le mérite de rompre avec cette image élitiste. « Cet Evento sera une co-production associant tous les publics dans la réflexion et l’échange de savoirs partagés » promet Luigi Coppola, directeur artistique délégué, « Les artistes auxquels nous nous sommes associés ne sont pas égocentriques. Ils veulent contribuer à une réflexion collective autour d’une révolution urbaine dans une optique de transformation sociale et responsable. Nous estimons que l’art et la culture doivent en effet participer à une politique de développement urbain et durable ». Voilà pour ce qui est de la philosophie globale. Une philosophie qui va se véhiculer à travers une programmation « très dense tout au long des 10 jours d’Evento» et dont voici les principaux axes.

Les expositions « racines »

Réparties entre le musée d’Aquitaine, le CAPC et les Abattoirs, les trois expositions phares d’Evento proposeront de s’interroger sur les évolutions historiques, artistiques et urbaines et sociales de la ville. La première, « C’est à ce prix que nous mangeons du sucre » (du 6 octobre au 23 janvier 2012 au Musée d’Aquitaine), a amené six artistes dont William Kentridge à relire le passé de l’esclavage, de la traite négrière et à rattacher ces thèmes à la société actuelle. De son côté, l’exposition « Etrange et proche » (du 6 octobre au 12 février au CAPC), conçue par le très engagé Van Abbemuseum d’Eindhoven au Pays-Bas, met en scène les vices et les tensions qui rythment les relations humaines. Enfin, l’exposition « Il était une fois demain » (du 6 octobre au 18 décembre aux Abattoirs), fruit d’une collaboration entre le collectif Stealth, l’écrivain Bruce Bégout et des dessinateurs bordelais, se projettera en 2030 et élaborera, selon les utopies urbaines de chacun, une fresque de la ville du futur.

Le chantier des savoirs partagés
C’est sans doute là le cœur de cet Evento et ce qui va faire sa spécificité. Ces chantiers se sont déjà installés pour certains et s’installeront pour d’autres du côté de Saint-Michel et du Grand Parc et susciteront, grâce à des échanges entre artistes et citoyens, des réalisations originales porteuses de la ré-évolution urbaine chère à l’équipe organisatrice. Qu’il s’agisse du théâtre évolutif (de mi septembre à mi octobre) place André Meunier, du « Grand déballage de la vie associative » organisé du 6 au 16 octobre au marché des douves, du « Palace » artistique (6-16 octobre également) au marché des Capucins, du « Dialogue » qui sera lancé dans les tramways par les comédiens, sociologues, créateurs et artistes du collectif « Eventail » ou de la réflexion urbaine menée au Grand Parc, rebaptisé « Central Parc » pour l’occasion, le chantier risque de ne pas passer inaperçu ! « Le chantier des savoirs partagés c’est la partie pratique où les artistes expliquent comment ils veulent s’impliquer dans la vie de la cité et entrainent les gens avec eux. Les chantiers devront produire des créations concrètes utiles pour la vie locale » explique Gabi Farage, l’un des commissaires d’Evento.

Des évènements participatifs

De l’inauguration officielle, le 6 octobre à 18h30 place André Meunier, à la première performance du festival, offerte par Pippo Delbono et sa troupe place de la Comédie (le même soir à 21h) autour de la couleur rouge, en passant par les ateliers de danses animés au Grand Théâtre par Claudia Castellucci les 7,8 et 9 octobre ou par les concerts « Sound Res » organisés dans tout Bordeaux (quais, rocher de Palmer, base sous marine, grand parc, place de la bourse, conservatoire) sans oublier le projet « La ville en commun » où des ateliers ludiques de création seront ouverts à tous sur les quais et au grand parc, les évènements ne vont pas manquer pendant les 10 jours du festival. « Ces projets s’inscrivent dans la durée, nous sommes déjà en train d’imaginer la suite et de nous demander comment les intégrer durablement dans la vie bordelaise » annonce Eric Troussicot, également commissaire d’Evento.

Au total ce sont plus de 80 artistes, représentant 22 nationalités différentes, qui seront sur le pont. « Pour eux et pour nous tous, l’enjeu est double » conclut Luigi Coppola, « Le premier c’est celui de la proximité, car nous devons être en accord avec les attentes des bordelais et des girondins et parvenir à les intéresser. Le second concerne la visibilité à l’international, car Evento a l’ambition de devenir un rendez-vous de référence en matière d’art». Une ambition qui sera défendue et expliquée durant les 10 jours de la manifestation, tout comme l’ensemble du fonctionnement d’Evento 2011, par une équipe de médiateurs en charge d’un espace d’informations situé rue Porte Dijeaux. De quoi rassurer les plus perplexes.

Programmation complète et détails pratiques sur http://evento2011.com
Crédits Photo : Aqui.fr
Aymeric Bourlot
Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles